Pour illustrer cette situation, rappelons le désengagement de HDRR (filiale de TDF), les retards en Aveyron, des offres jugées trop chères dans le Haut-Rhin, ou encore le coût exhorbitant du réseau dans la Vienne. Sans oublier la polémique sur l'éventuelle dangerosité des antennes-relais situées à proximité des habitations.
Mais parallèlement, le WiMAX a poursuivi son développement. Dans l'Indre-et-Loire, près de Tours, le WiMAX couvre des zones blanches grâce aux stations de base installées par le délégataire Tours Métropole Numérique (Axione). Son directeur, rémi Carrière, précise que l'opérateur Axione "compte plus de 2000 clients WiMax au plan national".
En complément de son réseau haut débit départemental (NET64), le Conseil Général des Pyrenées-Atlantiques a confié à Altitude la mise en oeuvre de 126 stations de base WiMAX (norme 802.16e). Plus récemment, le Conseil Régional de Bourgogne a annoncé un investissement de 18 millions d'euros pour la construction de 122 antennes. En Italie, l'opérateur Aria SPA va mettre en place un vaste réseau qui couvrira la région italienne du Veneto (près de Venise) et qui fournira une connexion WiMAX aux particuliers et aux entreprises dans 200 communes.
Soutenu par les collectivités locales dans le cadre de leur plan d'aménagement numérique du territoire, le WiMAX peut encore tirer son épingle du jeu. Au coeur des enjeux, on retrouve bien entendu la maîtrise de la qualité de service et des coûts, sans laquelle il est impossible de séduire des internautes chez qui la connexion haut-débit est de plus en plus associée à la téléphonie IP et à la TV numérique.