Sensé être déployé en septembre prochain, le projet se heurte à un début de polémique liée à l'éventuelle nocivité des ondes WiMax. Depuis juin, plusieurs habitants vivant à proximité d'antennes ou de futurs relais WiMax, ont monté un collectif pour contester l'arrivée du WiMax dans le nord du département.
Des riverains craignent le risque sanitaire lié aux ondes créées par les antennes au-dessus des habitations. "A Nueil, il y a une antenne à 70 mètres d'une maison d'un monsieur qui a un pacemaker alors qu'il n'a pas le droit de s'approcher d'appareils électromagnétiques" explique Daniel Amaglio, interviewé par le journal La Nouvelle République.
Altitude Telecom rappelle les études déjà menées dans le département de l'Aveyron à ce sujet et souligne "on est même en dessous de ce que préconise l'association Robin des toits, pourtant très virulente à ce sujet, soit 0,6 volt par mètre". Soit 100 fois moins que la norme légale. Joël Misbert, conseiller général, déclare quant à lui que "le Département s'est engagé à faire des études pour rassurer les communes sur l'éventuel risque que comporterait une antenne WiMax. Ce n'est pas plus dangereux qu'un téléphone portable ou un micro-ondes".
Mais le débat ne se limite pas à la question sanitaire. Le choix même de la technologie est remis en question par certains habitants. Sébastien Pilet, habitant la commune de Cirières estime que "le projet WiMax revient à 8,5 millions d'euros pour le Département, alors qu'avec le satellite ou le réseau filaire, on peut avoir de meilleures performances pour un coût moins élevé : le WiMax va très vite devenir obsolète".
Si Altitude Telecom reconnaît que le WiMax est plus cher car plus jeune et pas encore produit en masse, il remet en cause la comparaison avec les offres satellite pour lesquelles "les frais d'installation peuvent se monter à plusieurs centaines d'euros et pour lesquelles, si le signal descendant peut être fort, le signal montant reste faible".