Virgin Media compte ainsi couvrir 17 millions de foyers britanniques contre 13 millions actuellement. D'ici 2020, le taux de couverture de Virgin Media passerait ainsi de 50 à 63%. Tom Mockridge promet au passage que "des millions de foyers et d'entreprises pourront bientôt bénéficier pour la première fois d'un débit au moins deux fois plus rapide que ceux des autres fournisseurs majeurs".
A l'instar de Numericable en France, Virgin Media s'appuie sur une architecture FTTLa (fibre avec terminaison coaxiale). L'opérateur déploie ainsi ses fibres dans les rues des villes mais le dernier tronçon du réseau, situé entre l'armoire de rue et le client, se compose d'un câble coaxial. Le projet Lightning consistera essentiellement à compléter la couverture des villes où Virgin Media est déjà présent. Comme le précise Rory Cellan-Jones, journaliste à la BBC, Virgin Media ne déploiera donc pas ses réseaux très haut débit dans les zones rurales du Royaume-Uni. Le PDG de Virgin Media a d'ailleurs indiqué à la BBC que "c'est le travail de British Telecom d'en faire davantage pour combler la fracture numérique".
Le projet Lightning intervient deux ans presque jour pour jour après le rachat de Virgin Media par le géant Liberty Global pour 23 milliards de dollars. Au Royaume-Uni, Virgin cherche ainsi à creuser l'écart avec la concurrence qui commercialise surtout des offres ADSL/VDSL2. Outre les déploiements de fibre jusqu'au domicile (FTTH) de British Telecom par exemple, Virgin Media anticipe surtout la généralisation de la norme G.Fast qui permettrait à British Telecom de s'appuyer sur son réseau FTTC (fibre jusqu'à l'armoire de rue) pour proposer des débits de 500 Mbit/s à partir de 2016. Deux expérimentations seront d'ailleurs lancées cet été dans 4000 foyers situés dans les villes de Huntington et de Gosforth.