Entre le 10 janvier et le 31 mars, le nouvel opérateur mobile a séduit 2.61 millions d'abonnés. En moins de 3 mois, Free Mobile s'est ainsi accaparé une part de marché de 4%, grignotée chez pour Orange, SFR, Bouygues et l'ensemble des opérateurs mobiles virtuels (MVNO).
Selon la direction d'Iliad, ces 2,6 millions de clients se répartissent "de manière équilibrée entre le forfait à 2€ et le forfait illimité à 19.99€".
La part d'abonnés Free Mobile générant une faible valeur ajoutée est donc assez conséquente. Les premières estimations tablent sur 40% d'abonnement à 0 ou 2 euros. Une tendance confirmée par le calcul du revenu moyen mensuel par abonné qui tournerait autour de 12€ au vu du chiffre d'affaires de 97.5 millions.
Le chiffre d'affaires directement lié à l'achat de smartphones est de 11.5 millions d'euros. La très grande majorité des nouveaux clients opterait donc pour un abonnement "Sim Only" en gardant leur mobile.
Le raz de marée Free Mobile a donc bien eu lieu. Du moins sur le volume d'abonnés. Sur la valeur, il est encore trop tôt pour dresser une perspective à moyen/long terme.
Comme certains l'avaient pressenti, la vague "Free Mobile" a parallèlement touché le secteur de l'ADSL. Iliad a ainsi réalisé une "performance commerciale historique en recrutant 191 000 nouveaux abonnés". Free surclasse SFR et Orange et seul Bouygues Télécom devrait avoir résisté dans l'Internet haut débit au cours de ce trimestre (à confirmer ce soir à la publication de ses résultats).
Malgré l'agonie d'Alice, dont la base d'abonnés s'effrite chaque trimestre, le groupe Iliad a franchi le cap des 5 millions d'abonnés haut débit et reprend sa place de premier opérateur alternatif à SFR.