Cet observatoire a pour vocation d'étudier l'impact de la performance d'affichage sur les revenus des éditeurs de contenus. La lenteur du chargement des pages d'un site dissuade systématiquement l'utilisateur de poursuivre sa navigation. Pour un annonceur, le taux de transformation d'une visite en acte d'achat est divisé entre 7 et 8 à cause de la variation du temps d'affichage. Ce taux passe de 3,5%, lorsque le site met moins de 4 secondes à s'afficher, à 2% s’il met 6 secondes à s'afficher. Au-delà, il descend à 0,5%. Les chiffres bruts révélés par ce rapport sont assez parlant.
Temps de chargement et différences
Si en France métropolitaine, le temps médian de chargement d’une page, tous FAI confondus, est de 6,4 secondes, on peut constater une différence de 32,5 secondes entre les utilisateurs les mieux servis des utilisateurs les moins bien servis. Pour un internaute localisé dans les DROM – COM (anciennement DOM/TOM), le temps de chargement est par contre en moyenne deux fois plus long qu’en Métropole.
Tous FAI confondus, le temps de chargement médian des pages est alors de 12,2 secondes (avec 59,9 secondes de variation entre les internautes les mieux lotis et les moins 'chanceux'). Pour vérifier votre situation actuelle, vous pouvez effectuer plusieurs tests de débit en faisant bien attention à effectuer ces tests dans de bonnes conditions. Si vous avez des téléchargements, du streaming en cours ou un nombre important de connexions actives, les résultats donnés peuvent varier.
Preuve d'un réel besoin pour une amélioration de notre réseau Internet comme préconisé par le Plan France Très Haut Débit, on remarque de fortes variations sur le territoire, la fracture numérique restant un réel problème entre les zones à forte densité de population et les autres. Deux internautes abonnés à un même opérateur métropolitain peuvent avoir, en fonction de leur situation géographique, des différences de temps de chargement allant jusqu'à 40 secondes.