Il s'agissait de combler en urgence la fracture numérique, sans attendre le déploiement de réseaux Très Haut Débit qui pour certaines régions ne verront le jour qu'à l'horizon de 2020... Voire jamais pour les zones les plus isolées. Dans un premier temps ce sont 9000 établissements qui ont été identifiés sur le territoire national, possédant jusque là un accès à Internet jugé insuffisant pour prodiguer une éducation moderne. Il s'agit d'écoles proposant une connexion le plus souvent en dessous de 2 Mbits/s ou largement inférieure à 8 Mbit/s, généralement les petites écoles de villages mais aussi certains établissements du secondaire situés dans des zones excentrées. Impossible dans ces conditions de se connecter à Internet via ADSL pour proposer aux élèves un accès décent aux nouveaux outils d'éducation et d'information indispensables pour offrir une réelle égalité des chances pour une expérience du Web 3.0 collaboratif.
Une installation subventionnée
Un retard inadmissible, qui touche bien entendu en grande majorité les écoles situées dans des zones ne faisant pas partie des projets à courts termes de déploiement des réseaux d'initiative publique à très haut débit. Après examen des offres déposées par les opérateurs, 56 d'entre elles ont été labellisées. Les établissements d'enseignement primaire et secondaire identifiés pourront accéder à un haut débit de qualité dès la rentrée 2014 en choisissant l'une de ces offres, bénéficiant d'une enveloppe de 5 millions d'euros. Il s'agit d'un budget alloué par le Gouvernement pour subventionner ces solutions, à hauteur de 400 € TTC maximum répartis sur la fourniture des matériels et leur installation, mais il aurait été aussi souhaitable que le Gouvernement prenne en charge les frais mensuels d'abonnement.
Quand on sait que ce sont des milliards d'euros qui sont dépensés par exemple tous les ans pour l'entretien du réseau routier, on peut s'interroger sur le manque de moyens proposés pour améliorer la qualité de l'enseignement, pourtant essentiel pour former les jeunes, résorber le chômage et redynamiser la croissance économique.
Offres satellitaires et hertziennes Ozone
Parmi les offres retenues, la société Ozone propose plusieurs solutions qui correspondent aux exigences du Gouvernement dans le cadre de ses directives Ecoles Connectées. Ozone est depuis plusieurs années un spécialiste de la montée en débit sur les territoires et un interlocuteur privilégié des établissements publics, ayant d'ailleurs ouvert un service dédié avec un numéro de téléphone spécifique. D'autre part, Ozone vous propose aussi une tarification dégressive selon le nombre de connexions souscrites et services associés (plusieurs établissements publics connectés sur une même commune).Ozone permet de connecter les écoles en technologie radio et satellitaire, avec des débits pouvant aller jusqu’à 18 et 22 Mbit/s en download (respectivement en radio et satellite), et jusqu'à 6 Mbit/s en débit montant (4 Mbit/s pour la radio).
Ce sont majoritairement trois offres satellites, basée sur le service Tooway d’Eutelsat (KA-SAT). Les offres SAT'Elite 10, 25 et 100, proposent sur le territoire métropolitain, un accès via satellite à Internet, avec des volumes de données de 10, 25 et 100 Go, avec pour le forfait SAT'Elite 100 de l'illimité sur la partie Web et email. Ozone propose aussi sur le département de l'Auvergne une offre radio spécifique 'Ecole MIMO', avec 18 Mbit/s en débit descendant et 4 Mbit/s en débit montant.
La mise en service des offres d’accès à Internet doit être effective avant le 31 décembre 2014, les établissements n'ayant pas encore fait de demande n'ont plus que quelques mois pour profiter de ces subventions. Sachant qu'il faut compter quelques semaines pour la validation et l'installation d'une solution satellite ou radio, les chefs d'établissements et les maires vont devoir s'en occuper dès la fin de l'été...