Dans le cadre du Plan d’aménagement Numérique du territoire Ornais, Alain Lambert (président du Conseil départemental de l’Orne), a inauguré à Chaumont (Le Gacé pour être plus précis), un des dix sous-répartiteurs téléphoniques prioritairement reliés à la fibre optique, en présence de Marc Maouche (délégué Orange Basse-Normandie).
Concrètement, les trois quarts des foyers de Chaumont bénéficient désormais d’un accès Haut Débit (supérieur ou égal à 8 Mbit/s) et plus de 70% d’entre eux peuvent, dès à présent, recevoir la télévision via leur ligne téléphonique.
L’objectif est bien entendu d’apporter le Haut et surtout le Très Haut Débit aux citoyens du département, notamment dans une phase de transition avec de la montée en débit, en attendant que l’ensemble du département soit couvert en THD. Les objectifs sont de 75% de couverture en FTTH, d’ici 2030 selon le plan initial du PNO pour ce département de Basse-Normandie.
Le Plan numérique ornais
Pour atteindre ces objectifs, le Conseil général du département a lancé le Plan Numérique Ornais (PNO), un programme d’investissements et de déploiements d’infrastructures pour apporter un Internet de qualité dans l’ensemble du département, y les zones les plus reculées, aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.
Le Plan numérique Ornais, voté par le Conseil départemental de l’Orne, prévoit le fibrage de 109 sous-répartiteurs téléphoniques d’ici fin 2017, soit 20 millions d’euros d’investissement pour apporter une montée en débit à près de 16 000 foyers. Ils permettront d’apporter un débit de plus de 2 Mbit/s, à environ 30 000 habitants qui en sont aujourd’hui privés entre 2014 et 2020 (phase 1 du PNO).
De plus, l’équipement en fibre optique à l’habitant d’une partie urbaine du territoire ornais permettra d’atteindre l’ambition de 36 % de foyers raccordables à horizon 2020, avec 4 communes concernées dans un premier temps pour du FTTH : Alençon, Flers, Argentan et l'Aigle.
Le bilan du Plan Numérique Ornais
Le raccordement a été amorcé en 2014 pour parvenir, à l'horizon 2020, à couvrir 115 sites stratégiques, dans les secteurs de l'économie et de la santé (80 zones d'activités-entreprises, hôpitaux, établissements d'enseignement…).
Il s’agit d’un déploiement progressif de la fibre optique, en fonction des capacités financières du CG et des collectivités, en cohérence avec les schémas numériques national et régional, et en complémentarité avec les investissements des opérateurs privés.
Il se déroule en plusieurs phases :
- Dans les grandes agglomérations, la fibre optique arrivera jusqu’à l’abonné.
- Dans les petites villes, l’équipement des centraux téléphoniques permet déjà d’offrir du haut et du très haut-débit à la majorité des habitants agglomérés
- Dans l’espace rural, pour assurer la montée en débit, la première phase du PNO consiste à prolonger la fibre optique depuis les centraux ou noeuds de raccordement d’abonnés (NRA) jusqu’aux 109 sous-répartiteurs téléphoniques (armoires) desservant les communes. Dans le bourg et ses abords, on passera du haut débit au très haut-débit, et plus loin, du bas débit (ou pas de débit) à un débit plus confortable.
Où en est l’Orne Numérique ?
Cette opération de fibrage optique est pilotée et préfinancée par le Conseil départemental de l’Orne, avec le concours de la Région Basse-Normandie (subvention attendue de 34%) et de l’État (subvention attendue de 39%). Dans le cadre de ces travaux, le Département, maître d’ouvrage, mutualise au maximum les infrastructures existantes (souterraines et aériennes), ayant fait appel à Orange, qui a gagné l’appel d’offre.
Orange aura bien entendu obligation, à chaque nouveau sous-répartiteur fibré, d’informer les autres fournisseurs d’accès à internet FAI (Numericable, SFR, Bouygues, Free) présents sur le noeud de raccordement « abonnés » (NRA), situé en amont du sous-répartiteur.
Tout ceci dans un délai de 13 semaines avant la mise en service du sous-répartiteur concerné. Ces FAI pourront alors, s’ils le souhaitent, exploiter la fibre arrivant au sous-répartiteur pour proposer eux aussi leurs propres offres Internet Haut et Très Haut Débit.
Les oubliés et les privilégiés du THD…
Quant à tous ceux qui n’auront pas de réseau cuivré permettant l’ADSL, le Conseil départemental propose aux particuliers, collectivités et entreprises, de potentiellement prendre en charge les frais d’accès à Internet (achat et installation des kits de connexion à l’Internet), par satellite, via Wimax (Ozone) ou par boucle locale radio (R’LAN).
Cette aide vaut pour les usagers concernés par un débit inférieur à 2Mbit/s, un principe de subventions qui s’applique à une grande partie des départements (voir la carte des subventions satellites).Concernant la fibre optique, pour le moment, seule Alençon est concerné par des offres FTTH par Orange, comme vous pouvez le voir sur notre carte du déploiement de la fibre optique par les gros opérateurs.
Des investissements massifs pour les citoyens ornais
Dans le cadre du PNO, les10 sous-répartiteurs fibrés, pour une montée en débit sur 1345 lignes sur les communes concernées et périphériques ont coûté :
- mise en service à Semallé (280 000 €), Berjou (251 000 €), La Chapelle-au-Moine (102 000 €) et Bazoches-au-Houlme (220 000 €), Chaumont (289 000 €)
- prévu d’être mis en service durant l’automne à Echauffour (107 000 €), Frênes (158 000 €), Saint-Ellier-les-Bois (246 000 €), La Chapelle-près-Sées (238 000 €) et Le Pas-Saint-l’Homer (238 000 €).