Le chantier du "numérique" recevra donc finalement 13% du montant total du grand emprunt national. Le projet du Chef de l'Etat et du Gouvernement fait essentiellement la part belle aux universités, à l'industrie et au développement durable.
Près de la moitié du budget attribué au "numérique" sera dédié au déploiement du Très Haut Débit (THD) en France. On parle bien de très haut débit - et non de fibre optique - car cette technologie ne sera pas exclusive.
Les centres urbains et les zones denses seront bien évidemment couvertes par des réseaux de fibre optique, amenés à remplacer progressivement le réseau téléphonique commuté (RTC) sur lequel transite l'ADSL.
Les quelques 750 000 foyers qui ne seront pas éligibles à la fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH) - sans doute les mêmes qui sont déjà en zone blanche ADSL - devraient bénéficier d'une alternative via un projet de Très Haut Débit par satellite.
Selon le Centre National d'Etudes Spatiales, environ 450 millions d'euros pourraient ainsi servir à la mise en orbite d'un satellite dédié (projet MegaSat) capable de fournir une connexion de 50 voire 100 Mbits par seconde.