Depuis des années, le déploiement FTTH de Free se limite à quelques villes (essentiellement Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Lille, Strasbourg, Nantes et Rennes) et sa base d'abonnés fibre serait de 100 000 clients. Néanmoins, la situation pourrait changer "rapidement" selon Vivien Guéant (lafibre.info), qui a eu l'occasion de rencontrer Xavier Niel lors de la visite d'un noeud de raccordement optique à Paris.
Pour rattraper son retard dans la fibre optique, Free va s'appuyer sur les infrastructures d'Orange. Concrètement, Free va installer ses propres équipements (coupleurs) dans les armoires de rue (point de mutualisation de zone) qu'Orange installe dans les zones moyennement denses qu'il fibre. A partir de ces armoires, Free loue des fibres à Orange qui sont ensuite raccordées à un répartiteur optique lui même installé dans un central ADSL dégroupé converti en noeud de raccordement optique.
Hormis le coupleur optique passif installé au niveau de l'armoire de rue, le principe de ce mode de déploiement ressemble finalement au dégroupage ADSL où Free gère la collecte jusqu'aux centraux puis sous-traite la distribution à Orange jusqu'à l'abonné. Etant donné qu'en zone moins dense, Free ne peut pas déployer la solution "Point à Point" (une fibre dédiée par foyer) qu'il utilise habituellement en zone très dense, Lafibre.info émet l'hypothèse que Free pourrait s'appuyer sur une architecture WDM-PON.
Entre le point de mutualisation et le noeud optique, une seule fibre optique accueillerait ainsi 32 clients mais chaque client disposerait de sa propre longueur d'onde dédiée. Grâce à la technique du multiplexage d'onde, Free serait ainsi mesure de garantir un débit dédié de 1 Gbit/s par abonné. De son côté, Orange s'appuie sur une architecture GPON où la bande passante d'une seule fibre est mutualisée pour 64 clients.