Le groupe Iliad vient de porter plainte contre l'opérateur Numericable au tribunal de commerce de Paris pour "détournement d'image et affaiblissement d'efforts publicitaires et commerciaux".
Le litige qui opposent les deux FAI trouve son origine au printemps 2011 lorsque Numericable a lancé une campagne marketing, sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook, axée autour de la "révolution du mobile".
Début mai, le groupe de Xavier Niel avait déjà fait part de son mécontentement par le biais d'un avocat qui dénonçait la stratégie de Numericable qui consistait à entretenir "une certaine confusion vis-à-vis du public".
L'affaire semblait tombée aux oubliettes depuis. Erreur ! Un nouveau buzz orchestré hier par Numericable - annonçant que la "Révolution du Mobile continue" - a remis le feu aux poudres. Visiblement préparé à cette éventualité, Free n'aura pas tardé à contre-attaquer en assignant Numericable en justice.
Selon le site PC INpact, Free réclamerait 10 millions d’euros d’indemnisation dont une moitié au titre de la réparation du préjudice moral (réputation, image de marque...). L'autre moitié, soit 5 millions d'euros, concernerait des dommages et intérêts compensant la perte d’efficacité des investissements publicitaires engagés par Iliad ces derniers mois.
Dans les prochaines semaines, la Justice devra donc se pencher sur la plainte d'Iliad et déterminer si Numericable a violé une quelconque loi relative à la publicité et à la propriété intellectuelle/industrielle.
Au final, la question de fond revient à statuer sur le copyright entourant le mot "révolution". L'utilisation commerciale du mot "Révolution" est-elle exclusivement réservée à Iliad ? Free a-t-il le monopole de la révolution ?