Le groupe Iliad, dirigé par Xavier Niel, contesterait la méthode utilisée par l'Autorité de régulation des télécoms dont l'étude mesure différents usages tels que la lecture de vidéos en streaming et la navigation web. L'ARCEP précise que son observatoire est en version-test et que le premier volet de résultats ne concerne que des "mesures réalisées dans un environnement contrôlé sur des lignes dédiées". Le Gendarme des Télécoms invite d'ailleurs le lecteur à la prudence quant à l’interprétation des données publiées dans son rapport de synthèse.
Le mécontentement de Free est directement lié à la communication que ses concurrents ne manquent pas de faire en se prévalant de leur position dans les études de qualité de service de l'ARCEP. En juin dernier, Orange s'est ainsi illustré en reprenant à son compte les résultats de l'observatoire de la qualité des services mobiles qui le plaçait "1er ou 1er ex-aequo sur 246 des 258 critères mesurés" pour la 4ème année consécutive.
Pour le 1er observatoire sur la qualité du service fixe d'accès à l'internet, les résultats classent Bouygues Télécom 1er ou 1er ex-aequo sur 15 des 16 critères d’usage ADSL mesurés par l’ARCEP. Face au risque que représente une campagne marketing ciblée sur ce la qualité du réseau fixe de Bouygues, Free l'aurait mis en demeure de "cesser sans délai toute communication" qui poserait de "graves problèmes commerciaux et d'image" à Free précise Le Figaro.
Les bisbilles entre les deux fournisseurs d'accès ont repris de plus belle depuis que Bouygues casse les prix de sa Bbox (19.99€ en zone dégroupée) pour réduire les marges que Free génère dans l'ADSL. Il y a quelques jours, on apprenait également que Bouygues réclamait 100 millions d'euros à Free Mobile dans le cadre d'une plainte pour "tromperie" intentée devant le Tribunal de commerce de Paris.