Pendant quatre jours, les téléspectateurs et les internautes sont invités à prendre part à la fête de la VOD : l’occasion pour les cinéphiles de profiter de très nombreux titres en location sur les catalogues de 13 plates-formes au prix unique de 2€. Un événement inspiré de la Fête du cinéma, qui vise à conquérir une audience volage, papillonnant volontiers du côté de la vidéo à la demande par abonnement (SVOP), ainsi que du streaming et du téléchargement illégaux.
2 euros, 4 jours, 13 plates-formes
Quatre jours durant, les principaux acteurs du secteur ont donc décidé de s’allier en affichant un seul tarif pour toutes les films : 2 euros au lieu de 4 ou 5 euros habituellement (un peu plus pour le visionner en qualité HD), en TvIP ou en streaming. Un prix attractif qui convaincra peut-être les habitués de ces services de multiplier les séances ce week-end. Pour ce faire, il leur suffira de se rendre sur les 13 plates-formes partenaires : Arte VOD, Canalplay VOD, FilmoTV, FnacPlay, Imineo, MyTF1 VOD, Nolim films, Orange VOD, Pluzz VAD, SFR VOD, Univers ciné, Vidéofutur et Vodeo. Pour en profiter, pas besoin de code de réduction : la quasi totalité des titres, même les plus récents, sont proposés à partir de 2 euros.
La VOD française à la peine
Soutenue par le Syndicat des éditeurs de vidéo à la demande (SEVAD) et le Centre national de la cinématographie (CNC), l’initiative vise à redonner du souffle à un secteur de la VOD qui peine à décoller. Si l’activité de vidéo à la demande a progressé de près de 20% en 2015 (à 317,4 millions d’euros), cette vigueur est essentiellement due aux offres sur abonnement (SVOD), telles que les proposent Netflix ou Canalplay. Les recettes générées par la seule vidéo à la demande à l’acte ont quant à elles légèrement reculé, à 235 millions d’euros. Une anomalie comparé aux marchés britannique et allemand, où la croissance de Netflix et autres Amazon Prime Video n’empêche pas la vidéo à l’acte de progresser. Décalage d’autant plus étonnant dans un pays comme la France, dont la vitalité de la création cinématographique n’a rien à envier à ses voisins.
Une palette de services pour convaincre
En organisant cette première Fête de la VOD, les plates-formes participantes tenteront ainsi de convaincre les utilisateurs des avantages de ce type de service. A commencer par un catalogue bien garni : près de 70.000 références, dont 15.000 films de cinéma, un chiffre en hausse constante depuis 2011. On songe aussi au confort de visionnage (multiplicité des supports, mode hors connexion, qualité HD disponible...), ou encore au tarif relativement modeste comparé à une place de cinéma. Sans compter les fonctionnalités intéressantes de certaines plateformes, en matière de classification, de prescription ou d’ergonomie, qui rendent l’utilisation agréable et ludique.
Une valeur ajoutée que ces acteurs espèrent faire (re)découvrir aux téléspectateurs à l’occasion de l’événement organisé ce week-end, et ainsi les convaincre de modifier leurs usages. Dans son dernier bilan, le CNC estimait en effet qu’un peu plus d’un tiers des internautes avaient recours à cette solution, contre près de trois-quarts pour la télévision de rattrapage. Signe, peut-être, que le téléspectateur français restent encore indécrottablement attaché à la chronologie établie par le programme TV, et ne songe qu’épisodiquement à s’en affranchir pour utiliser son téléviseur comme un écran de cinéma.
CanalPlay VOD : un site repensé avec de nouvelles fonctionnalités
Le site web du service de vidéo à la demande de Canal + a bénéficié d’une refonte cette semaine. En plus de se refaire une beauté, la plateforme CanalPlay VOD déploie un nouveau mode de navigation et de nouvelles fonctionnalités. Au menu : plus d’éditorialisation pour guider l’utilisateur, une recherche affinée (par contenu, acteur, réalisateur), une option d’achat définitif ou encore la possibilité de télécharger les titres pour les visionner hors connexion. Pour l’occasion, CanalPlayVOD propose à ses utilisateurs une vidéo gratuite grâce au code NOUVEAUSITEVOD.