Bien entendu, le Plan France Très Haut Débit constitue un des piliers indispensables à cette mutation, mais les projets de villes intelligentes comme Issygrid et les services publics numériques (Ameli, impôts...) sont que quelques-uns des éléments qu'il faudra renforcer et développer au plus vite.Cette analyse économique de Cisco repose sur 40 expérimentations réalisées dans le cadre d’activités spécifiques au secteur public, mais également dans d’autres secteurs privés, dans le monde entier.
Cette estimation repose sur des applications et usages concrets générant économies et bénéfices pour les services publics et leurs usagers. Ces données touchent de nombreuses activités : enseignement, culture et loisirs, transports, sécurité et justice, énergie et environnement, santé, défense et nouveaux usages du numérique. Par Internet of Everything, Cisco regroupe non pas uniquement les objets connectés (Internet of Things), mais l'ensemble des technologies et usages connectés qui concernent les citoyens sur une plus large échelle, en particulier ici dans les services publics. Productivité des employés, villes intelligentes (économie d'énergie, mutualisation de réseaux, optimisation des transports...), services à la personne et administration numérique ne sont que quelques briques de l'IoE.
"Cette étude démontre que l’IoE constitue un enjeu pour notre économie, y compris pour le secteur public. C’est pourquoi tout gouvernement, toute administration, toute collectivité doivent dès maintenant intégrer l’IoE comme élément stratégique de sa gestion et de son développement. Au-delà de la qualité du service aux usagers, la performance du secteur public d’une région/d’une ville est aujourd’hui prise en compte par les investisseurs étrangers. L’attractivité et la compétitivité de la France dépendent de notre capacité à mettre en place des infrastructures performantes et innovantes " analyse Robert Vassoyan, Directeur général de CiscoFrance.
L’Internet of Everything pour booster la compétitivité
Selon cette étude réalisée dans le monde entier, le déploiement massif du Très Haut Débit et surtout l'intégration du numérique dans l'ensemble des services publics, pourraient permettre à notre pays de générer plus de 130 milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2022, dont près de 33 milliards uniquement pour Paris et la région Ile de France.
Au niveau international, cela représente 3300 milliards d'euros de potentiel dans le secteur public (plus de 350 millions d'employés dans le monde !), sans même parler d'une estimation de plus de 10000 milliards d'euros sur les secteurs privés !
Selon une autre étude menée par Cisco auprès de 7500 décideurs commerciaux et informatiques du secteur privé dans les 12 premières puissances économiques, l'Internet of Everything devrait générer au moins 613 milliards de dollars de bénéfices pour les entreprises privées en 2013.
Pour la France seule, ce potentiel concernerait notamment :
- 58,4 milliards d’euros : la mobilité et la collaboration des agents du secteur public
- 12,3 milliards d’euros : le suivi des maladies chroniques et la santé
- 10,6 milliards d’euros : la cybersécurité
- 7,3 milliards d’euros : le télétravail
- 6,1 milliards d’euros : l'éducation
De même, si les budgets des villes varient, une constante demeure : près de 50% des dépenses sont consacrées au transport, à la sécurité publique, à l'énergie et à la gestion des déchets. D’après l’étude Cisco (et d'autres études menées dans le cadre de villes-pilotes SmartCities), une ville peut compter sur une amélioration des services (ou une réduction des coûts) à court terme de l’ordre de 5 % environ. Pour optimiser les dépenses liées à l’énergie ou à l’environnement, les villes doivent recourir à des stratégies combinant la gestion de l’eau, le réseau de distribution d’électricité intelligent, la gestion des déchets, le contrôle des émissions de particules et la surveillance du réseau de gaz.
En Europe, la France serait le pays qui aurait le plus à gagner de l’IoE pour le secteur public :
- France : 132 milliards d’euros
- Allemagne : 128 milliards d’euros
- Royaume-Uni : 124,9 milliards d’euros