Dès le 1er octobre à minuit, OVH a basculé automatiquement ses clients éligibles sur l'ensemble de son parc de 180 centraux dégroupés (région parisienne, Lyon, Marseille, Lille, Marseille et Bordeaux).
L'opérateur communique sur une vitesse jusqu'à 100 Mbit/s en réception et jusqu'à 32 Mbit/s en émission. Une mention précise que ces débits sont calculés en mode PTM (packet transfert mode), un mode de transmission reposant sur le standard Ethernet 802.3ah.
Comparé au mode ATM (utilisé pour les débits ADSL) et qui implique une différence de 20% avec le débit utile (IP), le débit PTM est très proche de la réalité avec une "perte" de seulement 5%. Pour les internautes, les débits IP maximum du VDSL2 d'OVH sont donc de l'ordre de 95 Mbit/s en download et de 30 Mbit/s en upload pour les lignes les plus courtes.
Sur sa page web dédiée au VDSL2, OVH évoque parallèlement un débit montant de 40 Mbit/s via l'utilisation du profil 17a sur ses équipements DSLAM. Si techniquement, OVH est sans doute en mesure de le faire, la vitesse réelle de la connexion des clients semble limiter à 30 Mbit/s pour le moment.
Chez Free, le lancement du VDSL2 a été l'occasion de renforcer la communication autour des débits théoriques maximum disponibles avec l'offre Freebox Révolution. L'opérateur met désormais en avant la vitesse descendante d'1Gbit/s en fibre, 100 Mbit/s en VDSL2 et 28 Mbit/s en ADSL.
Néanmoins, si Free mentionne bien que le débit ADSL est exprimé en mode ATM (28 Mbit/s correspond donc à 22.4 Mbit/s IP), aucune information n'est donnée pour le VDSL2. Le fournisseur d'accès annonce bien que le VDSL2 n'est "accessible uniquement que sur les lignes les plus courtes (en général 1 km)", mais il ne précise pas d'emblée si les débits sont exprimés à la norme IP, ATM ou PTM.
La confusion grandit d'ailleurs à la lecture des conditions spécifiques de Free (pour les abonnements à partir du 1er octobre). L'article 3 indique expressément un débit IP "jusqu'à 100 Mbit/s en réception et 20 Mbit/s en émission pour le VDSL2". Rappelons que Free communique pourtant officiellement sur une vitesse jusqu'à 40 Mbit/s en voie montante.
Le VDSL2 d'Orange a été généralisé à partir du 9 octobre dernier. Contrairement à OVH et Free, Orange a préféré jouer la carte de la prudence puisqu'il annonce un débit descendant maximum de 50 Mbit/s (norme IP) et de 8 Mbit/s en émission.
Orange précise que ces vitesses sont réservées à "certaines des lignes les plus courtes (moins de 1km)". Il y a quelques jours, l'opérateur a néanmoins déclaré que "dans certaines conditions, les clients les plus proches des NRA (nœuds de raccordement abonnés) pourront bénéficier d'un débit supérieur, théoriquement jusqu’à 100Mb/s descendant".
Chez SFR, le débit théorique maximum VDSL2 est différent selon que l'on regarde le site web de l'opérateur ou ses conditions générales de vente. D'un côté, le fournisseur annonce prudemment sur son site un débit maximum de 50 mbit/s. De l'autre, ses CGV précisent un "débit descendant de synchronisation VDSL garanti par l’opérateur compris entre 640 Kbps PTM (soit 608 K IP) et 100 M PTM (soit 95 M IP)".
Si les débits en émission ne sont pas précisés, on note surtout le décalage important - du simple au double - entre la vitesse de téléchargement annoncée sur le site et dans les documents contractuels.