Sans surprise, 95% des connexions haut-débit transitent par la paire de cuivre (ADSL). Selon l'ARCEP, 415 000 nouveaux abonnements ADSL ont ainsi été souscrits au troisième trimestre 2009. Le dégroupage dynamise le secteur de l'ADSL.
Entre le 30 juin et le 30 septembre, 200 noeuds de raccordement d'abonnés (NRA) supplémentaires ont été équipés par les opérateurs alternatifs. Au 30 septembre, on dénombrait donc 4465 centraux téléphoniques dégroupés, couvrant plus de 76% de la population française.
Selon l'ARCEP, plus de 9,3 des 18 millions d'accès ADSL dépendaient d'un opérateur alternatif. On peut en déduire que la part de marché d'Orange (opérateur historique) est de 48,14% contre 51,86% pour ses concurrents. A noter que la proportion des offres ADSL avec ligne incluse (ADSL Nu et dégroupage total) continue d'augmenter rapidement au détriment des abonnements téléphoniques analogiques (RTC).
Du côté de la fibre optique, l'ARCEP estime à 233 000 le parc d'abonnés au très haut-débit. Parmi les connexions fibrées, l'ARCEP distingue les offres de fibre jusqu'à l'abonné (FTTH Orange, SFR et Free) - rassemblant seulement 60 000 clients - des forfaits de fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FTTLa) qui regrouperaient 195 000 chez Numericable et Dartybox.
Au troisième trimestre, l'ARCEP estime à 28 000 le nombre de nouvelles connexions très haut-débit. Les abonnements FTTLa (Numericable et Dartybox) dominent largement le marché avec 23 000 souscriptions contre "seulement" 5000 nouveaux forfaits FTTH chez Free, Orange et SFR entre le 30 juin et le 30 septembre.
Du côté de la couverture, les progrès restent modérés avec 3000 nouveaux immeubles fibrés (+9%) et 90 000 foyers éligibles supplémentaires (+14%) par rapport au second trimestre. L'ARCEP précise que "les déploiements de fibre optique sur la partie horizontale se poursuivent et que les opérateurs alternatifs ont lancé de nombreuses études dans le cadre de l’offre d’accès aux infrastructures de génie civil de France Télécom".
Au 30 septembre 2009, 860 000 français étaient abonnés à un forfait haut-débit par câble (30 Mbits), satellite ou par voie hertzienne (WiFi et WiMax). Rappelons que ce chiffre inclut les abonnés Numericable qui ne sont pas "fibrés" et dont le nombre tourne autour de 800 000. Hormis pour le câble, les technologies alternatives - utilisées presque exclusivement en zone blanche ADSL - n'ont séduit que 3000 nouveaux internautes au troisième trimestre. Sur une année, les fournisseurs d'accès présents sur ce marché de niche ont recruté 36 000 abonnés. En extrapolant les données de l'ARCEP, on peut estimer que moins de 50 000 français sont connectés à Internet haut-débit via une parabole satellite, ou une antenne Wimax/Wifi.