Mercredi soir, plusieurs maires se sont réunis à Segonzac, à quelques kilomètres de Cognac, pour écouter le directeur régional de France Télécom. Les habitants se sentent en effet mis à l'écart et fulminent, tandis que les maires s'inquiètent et voudraient bien satisfaire les demandes de leurs administrés.
Mais France Télécom demande la participation des collectivités. 40000€ ou100000€, étendre un réseau n'est définitivement pas à la portée de toutes les communes. Pour pallier les lignes multiplexées et l'éloignement des NRA, il faut investir lourdement dans un réseau filaire et dans de nouveaux équipements. A défaut de financement garanti, l'ADSL n'est donc pas pour demain et probablement pas non plus pour après-demain dans certaines communes.
A la décharge de France Télécom, il faut rappeler que l'opérateur a l'obligation d'installer les lignes téléphoniques mais pas celle de les rendre éligibles à l'ADSL. Par ailleurs, les infrastructures téléphoniques coûtent très cher. Le prix du cuivre est actuellement à plus de 5700 euros la tonne contre 1400 euros en 1999 ! Sans compter les travaux de génie civil. L'opération n'est pas toujours techniquement simple mais surtout pas rentable du tout dans certains cas !
"La balle est plutôt dans le camp des collectivités" résume Hubert Barthélémy, le directeur régional de France Télécom. Les maires des communes font face à un dilemne. D'un côté, la demande pressante des habitants lésés, et de l'autre, l'incertitude des élus face aux financements et notamment aux aides du Conseil Régional ou Général.