Déjà très impliquée dans une bataille juridique visant à clarifier la notion d'illimité largement répandue dans les forfaits 3G par exemple, l'UFC Que Choisir se penche aujourd'hui sur ces nouveaux services de Free et SFR.
L'association de défense des consommateurs incite les internautes à la prudence. Ainsi, les mentions légales de SFR prévoient une limite de 250 correspondants et à une durée maximum consécutive de 3H par appel. La contrainte est donc identique à celle déjà en vigueur pour les communications Voix sur IP vers les postes fixes.
Du côté de Free, les choses sont plus floues et sont sujettes à interprétation. En effet, l'UFC souligne que les conditions spécifiques qui encadrent le service de téléphonie de la Freebox se fondent sur une "utilisation raisonnable en bon père de famille".
Selon les documents contractuels de Free, est considéré comme "raisonnable le taux moyen d'utilisation indiqué par l'Observatoire des Marchés publié par l'ARCEP". Après analyse des données de l'Autorité des Télecoms, l'UFC Que Choisir révèle qu'un internaute appellerait (depuis sa Box) en moyenne 5H vers les fixes et 30 minutes vers les mobiles.
Si SFR avertit clairement qu'"au-delà des limites [250 correspondants et 3H/appel] les appels seront facturés au prix d’une communication vers les mobiles classique", on peut se demander ce qui se passera pour un freenaute cumulant plus de 5 heures d'appels vers les mobiles ?
Sera-t-il facturé ? A quel prix ? Sera-t-il prévenu ou aura-t-il la (mauvaise) surprise de découvrir une facture salée ? Free pourra-t-il résilier son contrat pour non-respect des conditions générales d'abonnement dans l'hypothèse où l'abonné lui coûterait trop d'argent ?