Après plusieurs couacs et retards, l'ARCEP n'attend désormais plus que les dossiers des candidats. Rappelons que le Gouvernement a choisi de diviser la licence 3G (15 MHZ) en trois blocs de fréquences de 5 MHZ chacun. Le tarif de 619 millions est ainsi descendu à 206 millions dans un premier temps avant d'être ré-évalué à 240 millions par la Commission des Participations et des Transferts (CPT).
Et c'est justement la question du tarif qui dérange. Le trio d'opérateurs déjà en place (Orange, SFR et Bouygues Télécom) ne souhaite franchement pas partager le marché avec un nouvel opérateur. Surtout si le futur concurrent se nomme Iliad ! Très active sur le dossier de la 3G, la maison-mère de Free a d'ores et déjà annoncé sa volonté de faire rapidement baisser les prix.
La réaction d'Orange n'aura pas tardé. Selon l'Agence France Presse, un porte-parole de l'opérateur a déclaré que "France Télécom va saisir la Commission Européenne pour aide d'Etat, c'est-à-dire avantage accordé au quatrième entrant par rapport aux trois autres détenteurs de fréquences mobiles".
Si la plainte de France Télécom est instruite, Bruxelles devra déterminer si le montant de 240 millions est ou n'est pas une faveur accordée au nouvel entrant au détriment des autres opérateurs qui ont dû débourser 619 millions d'euros chacun au début des années 2000.
Quelle position adoptera la Commission Européenne en sachant qu'elle s'est déjà prononcée en faveur d'une plus grande concurrence pour faire baisser les tarifs ? D'après le ministère de l'Economie, un quatrième opérateur mobile devrait réduire la facture des consommateurs français de 7% en moyenne.