Dans un premier temps, cela permet d'éliminer virtuellement les zones blanches. En clair, les habitants disposant d'une ligne téléphonique seraient assurés d'obtenir une connexion ADSL. Parallèlement, ils pourraient aussi profiter de la TV par IP, aujourd'hui réservée aux seuls abonnés ayant une ligne de moins de 45-50dB en moyenne.
Dans un second temps, le dégroupage de la sous-boucle locale - et donc le fait de fibrer les armoires de rue - permettrait de multiplier les débits des connexions ADSL. La vitesse étant directement liée à l'atténuation du signal (et à la longueur de la ligne entre l'abonné et le central), ce dégroupage au plus près de l'abonné est un moyen de booster les débits. Rappelons que les meilleures connexions ADSL2+ ne dépassent pas 22 Mbits IP par seconde.
Mais derrière ces bonnes nouvelles théoriques, se pose la question du choix technologique qui sera fait dans les zones concernées, à savoir les zones rurales et les communes les moins denses. Si des efforts techniques et des investissements sont décidés pour le dégroupage de la sous-boucle locale, on peut légitiment se demander si ceux-ci ne remplaceraient pas un éventuel déploiement de fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH).
Le dégroupage des sous-répartiteurs n'est pas intéressant dans les zones urbaines denses où les internautes sont déjà bien desservis. D'autant plus que la couverture FTTx progresse. Paris sera fibré entièrement en 2009-2010, Numericable annonce 7,5 millions de prises à la même échéance, tandis qu'Orange, Free et Neuf ont commencé les raccordements dans plusieurs villes (Sarcelles, Toulouse, Valenciennes, Montpellier...).