Mais Iliad n'avait pas dit son dernier mot et à proposer une seconde offre de reprise, qu'il rappelle dans son communiqué daté d'hier : "À la suite de ce rejet, Iliad a mis en place un consortium avec deux fonds de private equity de premier plan et de grandes banques internationales permettant d'améliorer significativement les termes de son offre en accroissant le montant en numéraire et en augmentant la part du capital de T-Mobile US acquise de 56.6% à 67%."
Cependant, les efforts d'Iliad n'ont pas encore été suffisants, et Deutsche Telekom qui possède T-Mobile US a une nouvelle fois décliné son offre. Déçu, la maison-mère de Free a décidé de mettre fin au projet d'acquisition de l'opérateur américain. Elle rappelle qu'elle "avait l'ambition d'accélérer la transformation de T-Mobile US avec notamment la réalisation de plus de deux milliards de dollars d'économies de coûts annuelles [et] cette transaction aurait été fortement créatrice de valeur pour les actionnaires d'Iliad et de T-Mobile US".
L'exportation du modèle "Free Mobile" aurait sans doute provoqué un raz-de-marée comparable à celui de janvier 2012 en France, en suivant les mêmes objectifs : renverser les marges très importantes des opérateurs américains et séduire les abonnés avec un nouveau rapport prix/services. Ce rachat aurait aussi montré aux géants du secteur des télécoms que le groupe "frenchy" a les moyens de ses ambitions et qu'il souhaite se déployer à l'international.