Dans le foisonnement de séries qui apparaissent chaque année sur nos écrans, certaines ont réussi à toucher le geek qui sommeille en nous l’an passé. Grâce à leurs thèmes, leur atmosphère ou leurs personnages - et leur production souvent impeccable - ces histoires ont réussi à nous embarquer pour quelques heures dans leurs univers singuliers. On retrouvera pêle-mêle dans ces séries -toutes américaines - des robots cow-boys, des pionniers de l’informatique, un révolutionnaire 2.0, un complot dans l’espace, une start-up bien décalée, et des gamins à vélo.
Westworld (HBO, en France sur OCS)
Un parc d’attraction du futur où les plus fortunés viennent revivre les sensations fortes du grand ouest américain. Pour recevoir ces « invités », des « hôtes » plus humains que nature animent et subissent ce grand défouloir... La première saison déploie une intrigue complexe à la croisée de deux mondes, qui vient une fois de plus questionner l’intelligence artificielle.
On s’accommode sans peine de quelques ficelles scénaristiques pour goûter la performance d’Anthony Hopkins et quelques autres habitués des séries US, dans une ambiance animée par des ritournelles piano-western qui vous diront sans doute quelque chose...
The Expanse (Syfy, en France sur Netflix)
Adaptation de la saga littéraire du même nom, ce space opéra nous emporte au 23e siècle dans un système solaire colonisé par l’humanité. La rivalité entre la Terre, Mars et les planètes extérieures, pourvoyeuses de ressources, sert de toile de fond aux aventures de James Holden et son équipage, lancé sur les traces d’un mystérieux agent contaminant.
Une intrigue bonifiée par l’attention apportée au « réalisme » scientifique de la vie, des déplacements et des communications dans l’espace, et par des effets spéciaux digne des meilleures superproductions. Diffusé sur Netflix depuis novembre, ce nouveau must de la science-fiction déclinera une deuxième saison en février 2017.
Mr. Robot (USA Network, France 2)
Faire basculer le monde dans l’anarchie depuis son clavier : le rêve d’Elliot Anderson (Rami Malek), jeune génie de l’informatique plutôt instable. Entouré de quelques comparses habiles du clic et du mystérieux Mr. Robot (Christian Slater), il va tenter de mettre à mal la mainmise de la société Evil Corp. sur l’économie. Un raid technologique qui laissera des marques.
Ambiance paranoïaque, piratages à tous les étages et rebondissement font le sel de cette série sombre, à la mise en scène so british ficelée par Sam Esmail. Après une deuxième saison diffusée sur France 2 à une heure tardive cet automne, elle n’est malheureusement pas disponible sur les plates-formes SVOD pour l’instant.
Halt and Catch Fire (AMC, en France sur Canal + Séries)
De la conception du premier micro-ordinateur aux balbutiements d’Internet, l’épopée de trois visionnaires fictifs dans l’Amérique des années 80. Les amateurs de machines vintage et de disquettes 5 pouces apprécieront la reconstitution des défis technologiques de l’époque, sur fonds de bande-son eighties et de clins d’œil aux faits marquants de l'histoire de secteur.
La troisième saison diffusée cette année laisse un peu de côté la technique pour approfondir les intrigues entre personnage et mettre en avant la dimension business, mais reste passionnante.
Silicon Valley (HBO, en France sur OCS)
Fonder une start-up dans le berceau californien des nouvelles technologies ? Un parcours du combattant pour Richard Hendricks, dont l’algorithme de compression révolutionnaire Pied Piper semble pourtant promis à un bel avenir. Entre levées de fonds, versions bêta et coups tordus des géants du secteur, son équipe de bras cassés géniaux va devoir rivaliser d’ingéniosité et compter sur une bonne dose de chance.
Une caricature hilarante des mœurs des chantres californiens de l’innovation et du bien commun, souvent plus retors que les loups de Wall-Street. Trois saisons déjà pour cette série au format court, à déguster entre deux épisodes de Game of Thrones, diffusé exactement à la même période.
Stranger Things (Netflix)
Pour finir, une série pas vraiment techno mais vraiment geek pour sa résurrection de l’ambiance des années 80, qui ravira les fans d’E.T. et des Goonies, voire War Games pour son petit côté parano. A la recherche de leur ami disparu, trois garçons recueillent une jeune fille étrange, dont l’aide va s’avérer aussi précieuse que dangereuse. Signalons au passage le grand retour de Winona Ryder dans un rôle de mère affolée pour pimenter cette madeleine bourrée de référence eighties et agrémentée d’une bande-son terriblement efficace. Succès de l'été pour cette première saison.