La réponse est non. Jusqu'ici facturée 619 millions, la licence d'exploitation des fréquences de téléphonie mobile voit son prix grimper de 101 millions d'euros, soit une hausse de 16%. La commission des participations et des transferts (CPT), saisie par Luc Chatel (secrétaire d'Etat à la consommation), a vraisemblablement estimé que cet ajustement de 16% correspondait au prix "réel", c'est à dire corrigé en tenant compte de l'inflation.
La prochaine licence ne sera pas pleine et entière. L'Etat compte la diviser en trois lots, dont un sera réservé à un nouvel opérateur entrant. Le futur concurrent d'Orange, SFR et Bouygues devra débourser 240 millions (au lieu des 206 millions prévus initialement) pour s'offrir une bande de fréquence de 5 Mhz.
A ce tarif, le groupe Iliad - ouvertement intéressé par le dossier 3G - signera le chèque avec le sourire visiblement. La Bourse a d'ailleurs bien réagi en gratifiant l'action Iliad d'une hausse de 2,5% ce midi. Du côté des opérateurs déjà en place, la réaction est visiblement différente. Premier à s'exprimer, Orange menace d'ores et déjà de saisir les autorités compétentes pour faire constater la violation du principe d'équité entre les opérateurs. Nul doute que Bouygues et SFR adopteront une position similaire.