Comme annoncé dans la presse ces derniers jours, une réduction d'effectifs est bien prévue. Olivier Roussat l'a précisément chiffrée à 1516 salariés... soit 17% des effectifs totaux de l'opérateur. "Un plan d’accompagnement privilégiant le volontariat et le reclassement interne a été présenté au comité central d'entreprise [...] il fera l’objet d'une négociation dans les prochaines semaines avec les partenaires sociaux" précise la direction de Bouygues Télécom. Rappelons qu'un premier plan de départs volontaires (550 collaborateurs) avait été annoncé en juillet 2012, six mois après le lancement de Free Mobile.
Les conseillers de clientèle en boutiques et dans les centres d'appel ne seront pas concernés par le plan de réductions d’effectifs. Les départs concerneront donc les fonctions de support dans les services de marketing et d'informatique par exemple.
Le second volet du plan d'économies concerne la simplification de l'organisation, des process et des offres proposées. Les dizaines (centaines ?) de formules d’abonnement seront remplacées par quelques forfaits plus lisibles et nécessitant moins de ressources internes.
Si grâce à ces économies - non chiffrées dans le communiqué mais estimées à 1 milliard d'euros sur 3 ans par Olivier Roussat - Bouygues Télécom se dégage des moyens pour continuer d'investir, l'opérateur souhaite également contre-attaquer. L'offensive de Bouygues se déroulera simultanément sur 3 fronts :
- la poursuite des investissements dans la 4G
- des prix très agressifs qui vont renouveler le standard des prix des Box haut et très haut débit
- le renforcement et la modernisation du réseau de boutiques
On peut donc s'attendre rapidement à des annonces commerciales de Bouygues aussi bien dans le mobile, l'ADSL et dans la fibre optique. Citons notamment la relance de la guerre des débits dans la 4G (via le standard LTE-A jusqu'à 180 Mbit/s), l'accélération du dégroupage (400 centraux ADSL supplémentaires compatibles avec le VDSL2 et la Bbox à 19.99€) et sans doute une offre FTTH "low cost".