Le journal Ouest-France s'est fait l'écho de l'agacement de plusieurs habitants des environs de Brest qui n'en peuvent plus de surfer en bas débit. Les zones blanches, tout le monde le sait, c'est la galère. Mais une piqure de rappel, afin d'évoquer concrètement ce que cela signifie au jour le jour, cela ne fait pas de mal.
Les membres de l'Amicale de la Pointe de l'Armorique, une association située à Plougastal-daoulas, à quelques encâblures de Brest, ne manquent pas d'exemples. Son président explique ainsi qu'il lui "faut parfois cinquante minutes d'attente pour recevoir son courrier électronique". Un de ses collègues enfonce le clou : "j'ai mis quatre heures pour télécharger un logiciel".
Le haut débit est pourtant une nécessité professionnelle pour certains. "Lorsque je dois échanger des fichiers par Internet avec des collègues, je dois me rendre à Brest" précise un habitant de Lanildut, un village faisant face à l'île d'Ouessant. Pourtant, si bénéficier de l'ADSL a été, à une époque, considéré comme une chance, voire comme un luxe dans les années 90, l'ADSL est aujourd'hui très largement démocratisé. 98% de la population est sensée y être éligible.