Au plus tard en septembre 2010, tous les habitants du département d'Ille-et-Vilaine (35) seront éligibles à une offre Internet haut-débit. Pour réaliser son objectif, les élus bretons ont choisi la technologie WiMax qui transporte les données IP à haut débit via les ondes hertziennes.
Au total, pas moins de 35 antennes WiMax seront installées sur des points haut déjà existants. A noter que 12 "pico-stations" d'une portée maximum de 800 mètres seront également positionnées dans les zones d'ombre résiduelles très localisées comme par exemple dans la commune de Visseiche ou de Pleurtruit.
Le réseau de collecte sera entièrement hertzien et constitué de liaisons dédiées de 150 Mbits. L'appel d'offres pour la réalisation des infrastructures de collecte et de desserte a été remporté par Altitude. Le groupe a signé un marché de services pour 4 ans. Le Conseil Général n'a pas souhaité s'engager dans une délégation de service public.
Le point de présence d'Altitude sera situé à Rennes. Le Conseil Général et la communauté d'agglomération de Rennes Métropole coopèrent d'ailleurs ensemble sur le WiMax depuis que la région Bretagne leur a retrocédé sa licence d'exploitation accordée par l'ARCEP en juillet 2006.
Les travaux de mise en place du réseau démarreront en juin prochain. La commercialisation des premières offres WiMax interviendra dès le mois de septembre. En sa qualité d'opérateur de gros, Altitude permettra à des fournisseurs d'accès comme Numéo, Luxinet ou encore Wizeo de proposer des offres aux particuliers. Du côté des forfaits, les formules Internet (2Mbits en réception et de 256Kbits en émission) + téléphonie IP devraient être proposées autour de 40-45€ par mois. Les entreprises qui le désirent pourront quant à elle disposer d'une connexion WiMax symétrique de 10Mbits par seconde.
Hors Rennes métropole, 147 communes d'Ille-et-Vilaine abritent en tout 4 555 lignes inéligibles à l’ADSL. L’étude des zones blanches, diligentée par le CG35 et réalisée par Ariase et Niji, a montré par ailleurs que près de 30 000 lignes éligibles à l’ADSL ont des débits inférieurs à 2 Mbits/seconde. En septembre 2010, à l'issue des travaux, quelques 300 foyers ne pourront toujours pas bénéficier ni de l'ADSL ni du WiMax. Une solution satellite - sans surcoût par rapport à une installation WiMax - sera alors mise en place au cas par cas.