Depuis plus d’un an et l’arrivée de Netflix en France, s’abonner à une offre de SVOD devient, presque, une pratique courante et le terme se popularise. Bingewatcher une série, regarder à l’envi des centaines de films de façon légale pour une somme relativement modique : de tels arguments ont convaincu des centaines de milliers de Français. Si les catalogues de ces plateformes s’étoffent, notamment avec des productions « maison » exclusives, les contenus sont semblables d’une plateforme à l’autre avec des films sortis en salles il y a plus de trois ans et de nombreuses séries. Seuls Filmo TV, Mubi et Ina Premium proposaient jusqu’alors un catalogue vraiment différenciant, avec un vrai parti pris éditorial pour l’un, de grands films indépendants pour l’autre et les archives de l’audiovisuel public français pour le troisième. Pourtant, les contenus audiovisuels sont loin de se limiter à ce qui passe à la télévision ou au cinéma, les courts et moyens métrages ne sont pas de moins bonne qualité et certains longs métrages, français et internationaux, sont limités dans leur diffusion à quelques festivals.
Un catalogue original et singulier, entre films de festivals et réalisateurs connus
C’est dans cette niche que se situe VODD, un néologisme issu de VOD et de « odd » (curieux, singulier, étrange en anglais). 200 contenus environ sont proposés depuis son ouverture vendredi dernier : des films de grands réalisateurs bien connus de tous côtoient des petites pépites, sélectionnées par la rédaction, qui n’ont pas eu la chance de sortir en France. On retrouve ainsi les célèbres Requiem for a dream de Darren Aronofsky, Pi du même réalisateur, La Vague de Dennis Gansel, Eden Log avec Clovis Cornillac, Brothers de Susanne Bier, 4 mois, 3 semaines et 2 jours de Cristian Mungiu, palme d’or à Cannes et bien d’autres… Mais aussi, par exemple, le meilleur des courts-métrages passés à Clermont-Ferrand, des films bizarres passés à l’Etrange Festival ou encore des documentaires.
Une éditorialisation qui invite à la découverte
Comme sur la plupart des plateformes, les contenus sont présentés sous forme de vignettes, mais pas d’affiches ici : des photos issues des films illustrent chacun des contenus, ce qui permet une plus grande immersion.
L’éditorialisation est assez originale et se fait par code couleur : en vert les films classiques les plus accessibles, en violet, ceux qui le sont un peu moins et en noir, ceux réservés à un public averti. Idéal pour les curieux qui ne sont pas forcément habitués à un cinéma d’auteur parfois complexe ou simplement violent.
Les films sont bien sûr aussi classés par genre (Keep smiling, C’est l’angoisse, WTF, …) et par sélection (le meilleur de Sundance, les courts de Clermont, coups de cœur féminins, etc.). Un moteur de recherche complète le tout.
La roulette movie permet aussi de laisser faire le hasard, avec un objectif de découverte : on indique simplement de combien de temps on dispose et VODD lance un film correspondant qui n’a pas encore été visionné.
Il est aussi possible d’ajouter un film à sa playlist.
Et c’est tout : ici pas d’algorithme, pas de suggestion robotisée, pas d’avis, on vous laisse libre de mener cette découverte par vous-même.
Un prix modique et un accès en streaming
Le prix est relativement modique : 5 euros par mois sans engagement pour un écran, mais aussi sans premier mois gratuit. Pour un visionnage sur plus d’écrans ou/et avec un engagement plus long, le prix est dégressif, pour un an et trois écrans, comptez ainsi 100 euros.
L’accès aux vidéos se fait pour le moment simplement en streaming via un lecteur vimeo. Pour le moment, l’accès se fait surtout sur PC ou Mac, pas d’application mobile pour le moment, ni de présence sur les téléviseurs connectés.
Il est possible de naviguer sur le site sans payer et donc découvrir la disponibilité des contenus sans nécessairement s’abonner (contrairement à Netflix ou Zive notamment).