Pour séduire les clients, Numericable s'est associé avec des grands noms du cinéma. Des partenariats ont été négociés avec les français Francetv distribution et Gaumont, et avec 3 grands studios américains (20th Century Fox, Disney et Disney Pixar, et DreamWorks). Au lancement, le catalogue du Videostore se concentre autour de 120 films parmi lesquels on retrouve des récents "blockbusters" comme Lucy, La Planète des Signes, Dragons 2, Rio 2, Planes 2, X-Men, Captain America.
Le catalogue sera bien entendu régulièrement mis à jour et permettra ainsi aux internautes d'acheter des films 4 mois après leur sortie au cinéma, "voire même en avant première avant leur sortie en DVD ou en VOD" précise Numericable.
D'autres fournisseurs d'accès se sont déjà intéressés à la revente de films dématérialisés. Citons par exemple Free qui avait noué un partenariat avec Disneytek/ABCtek au printemps 2011, ou encore Orange qui propose d'acheter les films depuis sa boutique VoD mais qui ne peuvent pas encore être regardés sur tablette/smartphone.
Pour les ayant-droits, la dématérialisation est l'occasion de pallier à l’effondrement des ventes de supports physiques. Selon le baromètre CNC-Gfk, le chiffre d'affaires des ventes de DVD/Blu-Ray a (encore) reculé de 14.5% sur les 9 premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2013. Pour les fournisseurs d'accès, l'objectif est de se positionner comme distributeur (et donc de remplacer les enseignes spécialisées et les hypermarchés par exemple) pour augmenter le revenu moyen par abonné.
Le marché de la vente de films dématérialisés est complexe et certains "freins" empêchent encore les consommateurs de franchir le pas. Se posent notamment les questions du prix que certains trouveront encore trop élevé alors que le support physique disparaît, des DRM (Digital Right Management) qui gèrent les droits des fichiers numériques et enfin de l'interopérabilité (comment lire le fichier acheté avec Numericable si je change d'abonnement Internet ?).