Et pourtant, la référence publicitaire au thème de la révolution n'a rien de spécifique à Free. Bien que très à la mode en ce moment - et par ailleurs amplifiée par l'actualité internationale - la révolution fait parti du discours publicitaire des opérateurs télécom depuis de nombreuses années déjà.
Entraînés dans une perpétuelle course à la différenciation, les fournisseurs d'accès ont pris l'habitude d'haranguer les foules et de scander la "révolution" à tout va, tantôt sur l'innovation technologique, tantôt sur les prix.
Dix ans avant la Freebox Révolution, Orange reprenait déjà le célèbre "Révolution" des Beatles. De son côté, Liberty Surf (aujourd'hui disparu) fomentait sa révolution à l'aide de personnages célèbres (Lénine, Gandhi, Che Guevara ou encore Pancho villa) qui promettaient "d'accéder librement aux richesses de demain".
Pourquoi la révolution est-elle un thème aussi prisé des FAI et de leurs publicitaires ? Tout simplement parce qu'elle véhicule une certaine idée du changement. Faire la révolution, ce n'est donc pas séduire (et inciter à la résiliation), c'est un moyen de valoriser le consommateur en faisant référence au choix assumé d'une autre "philosophie", en valorisant la liberté du consommateur.
La référence révolutionnaire est étroitement liée à la promesse de lendemains meilleurs, à l'abolition du système (hiérarchie ?) en place et au final à une certaine forme de vengeance.
Ironiquement, depuis le lancement de la nouvelle Freebox le 14 décembre dernier, certaines publicités font finalement autant référence à la "révolution" qu'aux symboles associés à la marque Free. Dans le cas de l'offre Tempo de l'opérateur de téléphonie mobile Prixtel, l'offre révolutionnaire est ainsi liée au tarif de 29.99€/mois cher à Xavier Niel.
Autre exemple : la campagne virale lancée depuis la page facebook d'un mystérieux opérateur qui annonce la "révolution du mobile" pour le mercredi 11 mai. Une campagne visiblement peu appréciée par le groupe Iliad si l'on en croit la missive envoyée par son avocat...