A l'instar d'Orange, les chiffres de SFR confirment le choc provoqué par l'arrivée de Free Mobile en janvier dernier.Vivendi, la maison mère de SFR, a publié ses résultats commerciaux et financiers du premier trimestre.
Au 31 mars, le parc d’abonnés mobiles est en recul de 274 000 abonnés à 16.292 millions de clients. La baisse est encore plus importante si l'on se réfère au parc total de clients mobiles SFR (cartes prépayées incluses) qui se contracte de 620 000 d'abonnés en chutant de 21.463 millions à 20.843 millions au cours du premier trimestre.
SFR estime avoir "bien résisté au nouveau contexte concurrentiel du marché mobile français". L'opérateur annonce, par ailleurs, que sa situation commerciale se rapproche des "niveaux antérieurs". Traduction : depuis le mois d'avril, le recrutement de nouveaux clients serait de nouveau supérieur aux résiliations.
Si les analystes avaient anticipé sans surprise à un trimestre dans le rouge pour les mobiles, ils ne s'attendaient pas forcément à une perte d'abonnés Neufbox.
Entre le 1er janvier et le 31 mars dernier, SFR a en effet perdu 25 000 clients Internet haut-débit (nets de résiliation). Plusieurs raisons expliquent cette contraction de la base Neufbox qui passe de 5.19 millions à 4.994 millions d'internautes.
La première explication est bien entendu conjoncturelle. L'arrivée de Free Mobile a bousculé le marché. SFR évoque un "effet de halo". Nombre de clients SFR ont ainsi résilié leur contrat mobile et leur contrat Neufbox pour basculer chez Free notamment. La ristourne mensuelle de 4€ accordée aux clients Freebox + Free Mobile n'a bien sûr pas aidé SFR !
La seconde cause est davantage structurelle. La baisse de régime de SFR a commencé quelques semaines après le lancement de la Neufbox Evolution en novembre 2010.
SFR subit ainsi d'une part, le ralentissement de son niveau de recrutement avec des offres Neufbox moins attractives. Et d'autre part, le fournisseur d'accès fait mécaniquement face à des difficultés pour fidéliser sa base d'abonnés, tentée par Free ou Bouygues largement présents en zone dégroupée.
Même si Vivendi bénéficie de relais de croissance externes tels qu'Activison Blizzard (Diablo 3 sort aujourd'hui), Universal Music ou encore Canal+, la filiale SFR devra réagir sur deux niveaux.