L'Association des fournisseurs d'accès et de services internet (AFA) dénonce le projet de loi Création et Internet (Loi HADOPI) qui vise à faire reculer le téléchargement illégal en France. Les FAI critiquent le texte qui "pénalise à l'excès les internautes et les fournisseurs". L'AFA souligne par ailleurs que la loi ira bien plus loin que les recommandations émises par la Commission Olivennes.
Les fournisseurs d'accès réunis au sein de l'AFA, ainsi que Free, fustigent la riposte graduée sur le fond et sur la forme. D'un côté, les FAI ne sont ni motivés ni prêts à la mise en oeuvre de mesures de filtrage portant sur les contenus et sur le réseau. Comment bloquer techniquement l'abonnement ADSL d'un "pirate" sans pour autant le priver de TV ou de téléphone dans le cas d'une offre "Triple Play" ? Et, de l'autre, l'AFA pointe le manque de fiabilité et de souplesse du mécanisme d'avertissement vis à vis des internautes (emails non reçus, erreurs de nom ou d'adresse IP, piratage de la connexion...).
Au même moment, le Gouvernement enfonce une autre épine dans le pied des FAI. Le Président de la République vient en effet d'annoncer que les opérateurs télécoms seront taxés à hauteur de 0,9% de leur chiffre d'affaires pour financer l'arrêt de la publicité sur France Télévisions.
Déjà mécontents d'être traité comme des "vaches à lait", les FAI apprennent en plus que ce nouvel impôt sera plus élevé que la fourchette de 0,5 à 0,8% prévue initialement par la Commission Copé !