Tournant résolument le dos à un avenir en Babygro, M. Niel nie toute envie de céder ses parts, coupant ainsi court aux rumeurs récurrentes sur le sujet.
il rappelle, au demeurant, que cette question "Avez-vous l'intention de vendre ?" n'est pas posée à des Martin Bouygues ou à des Bernard Arnault... Un argument qui fait mouche, même si Iliad ne dispose pas de la même surface financière qu'un LVMH et même si la position d'actionnaires de, disons, la famille Bouygues, est plus "historique".
Si Free n'a que dix ans, les ambitions de Xavier Niel pour son poulain sont très claires.
Tout d'abord, la pose de fibre optique à Paris devrait, pour 200 millions d'euros d'investissement, permettre à Free d'économiser une bonne part des 40 à 50 millions reversés aujourd'hui à France Télécom au titre du dégroupage dans cette zone.
Les travaux devraient continuer, dans les zones où la rentabilité de la manoeuvre se montrera aussi claire...
Ensuite, une augmentation de tarif semble encore écartée, Xavier Niel expliquant que, même si la tentation de profiter d'une rente de situation et de maximiser le profit est forte, elle n'est pas seule à expliquer les choix tarifaires de Free. En décrypté, il faut comprendre que Free compte bien demeurer agressif côté prix, un bon moyen de continuer à attaquer les parts de marché des concurrents.
Enfin, Free pense investir un milliard dans la téléphonie mobile, s'il lui est donné la possibilité de construire un réseau.