Orange vient de publier un communiqué sous forme de "mise au point" destiné à répondre aux propos du président sortant de l'ARCEP, Paul Champsaur, et de la direction de Free.
L'opérateur historique rappelle qu'il a mis à disposition une offre d’accès au génie civil depuis plusieurs mois, et qu'il procède actuellement à des expérimentations pour "établir clairement les données opérationnelles, financières et juridiques des deux solutions envisagées pour le fibrage vertical".
Les deux solutions étant d'un côté une architecture Point à Multipoint (GPON) préconisée par Orange et SFR, et de l'autre, un déploiement Point à Point (P2P) voulu par Free. Orange souligne par ailleurs que "Free a refusé juqu’à présent les propositions d’accord qui lui ont été faites en exigeant le déploiement systématique de la solution multifibres non encore expérimentée".
Après les propos de Paul Champsaur (ARCEP) qui déclare dans le magazine Challenges "s'interroger sur les raisons du blocage de l'opérateur historique", Orange réplique de son côté que "les positions de l’Autorité de régulation sur la conduite des expérimentations ne donnent pas aux opérateurs la clarté nécessaire sur le cadre juridique".
Bref, la fibre optique est un thème sensible. Non seulement le sujet compliqué du point de vue technique et règlementaire, mais c'est également un enjeu majeur au niveau financier et économique. Comme le souligne le rapport de l'Association des Régions de France, le très haut débit implique un investissement de 40 milliards pour couvrir 90% de la population.