D'une durée de 20 ans, elle est octroyée moyennant 619,2 ME auxquels il faut ajouter une redevance annuelle correspondant à 1% du montant total du chiffre d'affaires lié à l'exploitation de ladite licence.
Le principal utilisateur des fréquences, en France, est le ministère de la Défense. Une grande partie du spectre radio utile, c'est à dire des fréquences permettant de communiquer efficacement, est en effet occupé par les armées.
Un ministère de la Défense désargenté a donc accepté d'oublier les bijoux de famille, en France, mais non sans avoir négocié son départ : l'accord était qu'il bénéficierait du revenu de la concession des licences.
Et en termes de revenus, il a déjà été sérieusement berné. Là où les allemands et les anglais avaient fait payer au prix fort, en 2000 et en pleine bulle boursière, 35.4 milliards de dollars aux opérateurs de sa gracieuse Majesté, et 51 milliards d'euros pour les opérateurs de nos amis d'outre Rhin, les français n'avaient finalement demandé "que" 619 Millions d'euros par opérateur.
On comprendra facilement que le différentiel fasse grincer des dents au ministère... Le manque à gagner s'est élevé à l'équivalent de plusieurs porte-avions ou à quelques milliers de chars Leclerc à l'achat ou en entretien !