Les résultats trimestriels présentés cette semaine par le groupe Iliad affichent deux visages. Free qui rit dans le mobile, avec la poursuite du recrutement massif grâce à son offre 4G, témoignant d’un engouement toujours plus important pour l’Internet mobile. Free qui ne pleure pas, mais grimace dans le fixe, ployant sous les promotions de rentrée de ses concurrents. La donne pourrait toutefois changer sur le dernier trimestre grâce à sa
Free Mobile poursuit sa conquête
La marque de téléphonie du groupe a continué de tirer l’activité, dopée par un rythme de recrutement encore plus rapide qu’au 1er semestre. Après les 395 000 nouveaux contrats engrangés entre janvier et juin 2016 (net des résiliations), ce sont 305 000 abonnés supplémentaires qui sont venus gonfler ses rangs rien qu’au 3e trimestre ! Résultat : un parc comptant 12,38 millions d’abonnés mobile, en hausse de plus 1 million sur un an. Soit 18% du marché, tout proche de Bouygues, qui revendique pour sa part 12,7 millions d’abonnés.
L’Internet mobile fait mouche
Conséquence : un chiffre d’affaires en hausse de 12% sur un an sur la seule partie services mobiles (c’est à dire hors ventes de smartphones). Free Mobile a notamment profité d’« excellents recrutements » pour son forfait illimité 50 Go à 19,99€ (ou 15,99€ avec une Freebox). Deux raisons à cela : la migration continue des clients détenteurs d’un mini-abonnement à 2€ (0€ avec box) vers la formule plus musclée en gigas, et un environnement marqué par « l’appétit grandissant des consommateurs pour l’usage des données mobiles ».
Si bien que les abonnés 4G constituent aujourd’hui 43% de la clientèle de Free Mobile, et affichent une consommation moyenne de 4,4 Go par mois (contre 3,8 Go au 2e trimestre et 2,8 Go il y a un an). Ne reste plus qu’à améliorer la couverture : Free Mobile ne dessert que 73% de la population en 4G, et les 300 et quelque sites ouverts sur la période ne lui permettront pas de combler son retard sur ses concurrents. A titre de comparaison, SFR et Bouygues ont pour leur part activé plus de 1 000 sites chacun au 3e trimestre, selon les décomptes de l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
Free 3e recruteur fixe sur le trimestre
Du côté des abonnements Internet, la filiale d’Iliad glisse en revanche derrière les autres fournisseurs d’accès, excepté SFR. Pourtant, avec ses 66 000 clients haut débit et très haut débit recrutés sur le trimestre, l’entreprise maintient finalement le rythme observé depuis le début de l’année (123 000 nouveaux abonnés au premier semestre). Mais elle fléchit par rapport à l’an dernier, où elle avait capté 91 000 clients au 3e trimestre.
La faute à un « environnement très concurrentiel » marqué par de « nombreuses promotions de la part de nos concurrents », confie le groupe de Xavier Niel. A commencer par Orange, qui a séduit 128 000 internautes sur la période rien qu’avec ses offres Livebox fibre à partir de 19,99€/mois, tandis que Bouygues, porté par sa Bbox Miami à 14,99€/mois, convainquait 93 000 clients de lui confier leur connexion.
L’effet Canal au 4e trimestre ?
Difficile, dans ce contexte, de lutter sur le plan tarifaire, avec une offre, certes sans engagement, mais démarrant à 29,99€/mois, voire 37,99€ pour sa figure de proue, la Freebox Révolution. Et si cette dernière affiche un ARPU (revenu moyen par abonné) insolemment installé au-dessus des 38€ (contre 28,1€ pour Bouygues par exemple), l’ARPU toutes offres comprises continue de baisser : 0,4€ de moins par rapport au trimestre précédent et 2,30€ de moins en deux ans et demi. En termes de recrutement comme de revenu moyen, l’arrivée fin septembre de l’offre TV by Canal sur la Freebox Révolution à 39,99€/mois devrait permettre de redresser la barre... en attendant une hypothétique Freebox V7.
Fibre Free : beaucoup de raccordables, combien de raccordés ?
Autre enseignement du dernier communiqué d’Iliad : le nombre de « prises raccordables » en fibre optique jusqu’au domicile (FTTH). Le fournisseur d’accès en annonce 4 millions, soit 1,5 million de plus en l’espace d’un an, ce qui lui permet déjà d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé pour la fin d’année. Rien n’est précisé, toutefois, sur le délai que peuvent espérer les internautes a priori « raccordables » sur les territoires éligibles, ces « zones moyennement denses », souvent en périphérie des grandes villes (autour de Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, Caen ou Le Mans par exemple), où Free a déployé la fibre en co-investissement avec Orange.
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