Dès cet été, les équipes techniques d'Orange sillonneront les rues de Rennes pour tirer des kilomètres de fibre optique. Dans un premier temps, les quartiers de Beauregard, du Mail, du Thabor et du Colombier, couvrant 40% de la population rennaise, seront concernés. Les premiers immeubles seront raccordés en septembre tandis que les premiers abonnés seront véritablement connectés au "100 Méga" d'Orange d'ici Noël.
Pour éviter des travaux de génie civil aussi incommodants que coûteux et pour accélérer la couverture FTTH de Rennes, Orange réutilisera les réseaux existants. Les fourreaux de France Télécom, qui servent déjà pour les lignes téléphoniques, et les gaines de la municipalité et de Rennes Métropole, accueilleront donc aussi des câbles de fibre optique.
Les quartiers de Villejean, du Blosne, de Maurepas ou encore de la Poterie seront progressivement raccordés à leur tour pour couvrir 80% de la population en 2015. Orange s'est engagé à proposer du FTTH à tous les rennais au plus tard en 2020.
Le réseau FTTH d'Orange est avant tout horizontal, c'est à dire qu'il relie les noeuds optiques (NRO) aux boitiers de raccordement installés dans les immeubles. Dans les immeubles où les syndics de copropriété l'ont mandaté comme opérateur d'immeuble, Orange tirera également des câbles de 4 fibres par foyer pour que chaque opérateur alternatif puisse raccorder leurs clients. Qu'il soit opérateur d'immeuble ou non, Orange sera de toute manière en mesure de commercialiser ses offres FTTH puisqu'il aura déjà déployé son réseau dans les rues de Rennes.
Le plan de déploiement de la fibre optique dans la capitale bretonne a été symboliquement annoncé dans les locaux d'Orange Labs, considérés comme l'un des berceaux des technologies de l'information et de la communication. Si certains se souviennent que le Minitel y a été inventé dans les années 80, les ingénieurs bretons travaillent aujourd'hui sur les usages multimédias tels que la TV en relief.
Face à la vieillissante technologie ADSL, la fibre optique va en effet booster les usages actuels en décuplant les débits, en améliorant la qualité audiovisuelle et en autorisant la simultanéité. Elle va également libérer de nouvelles applications telles que la télévision 3D particulièrement gourmande en bande passante, ou encore faciliter des services tels que la télémédecine, le télétravail ou encore le "cloud gaming" (jeux vidéos en streaming).