Abaissement à 0.6 volt par mètre
Diverses associations et le Conseil de l'Europe en 2011 ont souhaité fixer un seuil de prévention pour les niveaux d'exposition ne dépassant pas les 0.6 V/m. Un premier état des lieux effectué par le COPIC sur les 16 communes étudiées (qui ne prend ni en compte la 3G de Free, ni les antennes 4G récemment installées) montre qu'environ 90% des niveaux d'exposition sont inférieurs à 0.7 V/m et 99% à 2.7 V/m.
L'abaissement de l'exposition en façade et au sol à 0.6 V/m de toutes les antennes présentent sur ces zones entraînent une détérioration de la couverture réseau très importante, et surtout à l'intérieur des bâtiments. En moyenne, les pertes sont de l'ordre de 82% à Paris 14ème (zone centre ville ancien dense), de 44% à Grenoble (zone urbaine moderne dense) et de 37% à Grand-Champ (zone rurale relief faible).
L'ajout d'émetteurs 4G augmenterait par ailleurs l'exposition aux ondes en moyenne de 50%. Le rapport donne l'exemple du 14e arrondissement de Paris qui passerait de 0.6 V/m à 0.9 V/m.
Multiplier les antennes par trois
La qualité du service de téléphonie mobile se trouvant fortement dégradée suite à l'abaissement de l'exposition aux ondes, le COPIC a estimé qu'il faudrait multiplier par trois les antennes relais pour maintenir un niveau d'exposition inférieur à 0.6 V/m. Le rapport précise qu'il faut considérer ce chiffre comme un minimum, sachant que les calculs ne prennent pas en compte certains paramètres tels que le volume de communications, la dégradation de la qualité de service...
D'après les derniers chiffres d'août 2013 publiés par l'ANFR, 36141 supports 2G et 33048 supports 3G sont en service sur l'ensemble du territoire français. Multiplier ce chiffre par trois est inenvisageable pour la Fédération française des télécoms (FFT) représentant les opérateurs de téléphonie mobile, qui ne pourraient financer ces installations.
De son côté, l'association Robin des Toits dénonce les résultats des expertises comme biaisés, dans le but de discréditer la valeur cible de 0.6 V/m.
Les Femtocells, la solution ?
La Femtocell proposée par la majorité des opérateurs mobile permet aux abonnés d'améliorer leur couverture "indoor" du réseau de téléphonie, via la box internet. Ne serait-ce pas une réponse à la perte de couverture à l'intérieur des bâtiments provoquée par la diminution à 0.6 V/m de l'exposition aux ondes émises par les antennes relais ?
Rappel sur ce qui est proposé par les opérateurs aujourd'hui.
Orange. La Femtocell d'Orange est disponible sur simple demande au service clients. Des frais de mise en service de 79€ pour les offres Open et Origami, et de 99€ pour les offres M6, Sosh et les versions SIM sont facturés. Attention, seuls quatre utilisateurs peuvent être déclarés pour une Femtocell.
SFR. L'amplificateur de réseau à domicile SFR Femto est offert à tous les abonnés SFR grâce à une offre de remboursement de 49€ dès l'activation. Le clients RED qui souhaitent aussi bénéficier de ce service devront s'acquitter d'une mise à disposition de 99€. SFR donne la possibilité d'ajouter jusqu'à neuf bénéficiaires.
Bouygues Telecom. Le service de femtocell est proposé aux abonnés non bloqués de Bouygues Telecom. Sa mise à disposition est gratuite pour les particuliers, et elle peut supporter jusqu'à quatre numéros de téléphone mobile. Depuis début juillet, une Femtocell est également disponible pour les entreprises qui devront s'acquitter des frais de mise en service de 149€ HT. Par contre, ce service n'est toujours pas disponible pour les abonnés B&You. Cependant, d'après les dires de la communauté B&You, il est quand même possible de déclarer trois lignes supplémentaires B&You sur une Femtocell installée sur un numéro Bouygues Telecom.
Free Mobile. Depuis le mois de juin, Free Mobile propose sa Femto à ses abonnés Freebox Revolution. Ceux-ci peuvent la commander depuis leur compte en ligne, en s'acquittant des frais d'envoi de 10€. Tous les mobiles Free peuvent se connecter automatiquement à la Femto dès qu'ils s'en approchent.