En pause depuis l'été dernier à cause d'une divergence avec l'ARCEP sur les modalités de déploiement de la fibre, les investissements d'Orange vont donc reprendre rapidement si l'on en croit les déclarations du groupe.
Aux côtés des neuf agglomérations qui bénéficient déjà de la fibre optique d'Orange (Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse), l'opérateur va mobiliser ses équipes techniques dans les villes de Cannes, Montpellier, Orléans, Rennes, Strasbourg et Toulon d'ici cet été. Pendant le second semestre de l'année 2010, la fibre optique d'Orange devrait être également installée à Brest, Dijon, Le Havre, Pau, Reims et Valenciennes.
D'ici la fin de l'année, plus d'une vingtaine de métropoles régionales (en plus de Paris et sa proche banlieue) seront éligibles à La Fibre d'Orange si le calendrier des travaux est respecté.
Dans un communiqué de presse, Orange rappelle qu'il est "par ailleurs ouvert à différentes formes de co-investissement avec d’autres opérateurs" pour couvrir les zones denses (zone 2). Un premier accord a été signé avec SFR en début d'année. Des tests opérationnels à Palaiseau et à Bondy sont en préparation. Et Free ? "Des discussions sont en cours de finalisation" selon le porte parole de l'oéprateur historique.
Pourquoi Orange met-il aujourd'hui autant d'eau dans son vin alors que Didier Lombard, actuel Président du groupe, a joué la montre ces deux dernières années ? Affaibli par la crise interne en 2009, et pressé par le Gouvernement qui promet la fibre pour tous, le groupe a changé de tête avec l'arrivée de Stéphane Richard. Plutôt que de subir l'inévitable, la direction d'Orange a préféré reprendre l'initiative et en profite pour garder - in fine - la main sur le dossier hautement stratégique de la fibre optique.
Alors que Numericable est de loin l'opérateur le mieux armé pour proposer aujourd'hui du 100 Mega aux internautes, Orange va donc contre-attaquer et tenter de rattraper son retard. Son objectif est d’être présent dans toutes les régions métropolitaines d’ici 2012, sur environ 45 agglomérations, puis dans tous les départements de l'Hexagone ainsi que trois départements d’outremer d’ici 2015.