L'autorisation donnée à Bouygues d'occuper la bande des 1800 MHz pour le très haut débit mobile, lui avait permis de semer ses concurrents au mois d'octobre dernier. Mais l'opérateur historique qui avait anticipé ce coup d'éclat s'est lancé dans une course folle pour monter un jour sur la première marche du podium. Si la fin de l'année 2013 a été ardente, le relâchement de Bouygues au premier semestre 2014 a permis à Orange de s'offrir ce qu'il attendait depuis des mois.
Cependant, malgré ce retournement de situation, Orange annonce couvrir 60% de la population, alors que Bouygues communique sur 69% des Français couverts. Ce dernier garderait-il un dernier avantage avec un réseau un peu mieux déployé ? Dans tous les cas, les deux opérateurs ont explosés les objectifs de déploiement imposés par l'Arcep. Ils ont déjà atteint les 60% de couverture de l'ensemble du territoire métropolitain fixés par le gendarme des télécoms au 11 octobre 2019...
Il ne reste que SFR et Free qui patinent à l'arrière de la course. Avec seulement 1675 supports 4G actifs pour le Carré rouge et 1360 supports 4G actifs pour le quatrième opérateur, il leur semble impossible de rattraper les deux autres. Il faut dire aussi qu'ils ont d'autres chats à fouetter. L'Autorité de la concurrence s'inquiète du déploiement de leur réseau 3G et a donc ouvert une enquête pour s'assurer que Free met en oeuvre tous les moyens nécessaires pour atteindre l'objectif de couvrir 75% de la population d'ici le 12 janvier 2015, et que SFR répond bien à son engagement d'étendre sa 3G à 99.3% des Français métropolitains.