Pour arriver à ce résultat, trois largeurs (une de 20 MHz, et deux de 10 MHz) dans les bandes de fréquences 1800 MHz et 800 MHz ont été agrégées. Cette association permet alors d'augmenter les performances du réseau. Ainsi, les opérateurs estiment qu'un film de 800 Mo pourra être téléchargeable en 22 secondes, contre 85 secondes en 4G standard, et 7 minutes 24 en 3G.
Au vue de cette expérience concluante, les deux opérateurs projettent de déployer cette nouvelle technologie en Corée du Sud d'ici la fin de l'année 2014. Elle sera disponible seulement sur les terminaux, dont le processeur pourra supporter plus d’une bande de fréquence. Il sera donc nécessaire pour les Coréens d'investir dans un nouveau smartphone, mais cela ne posera pas de problème pour ce pays où l'on change le plus souvent de téléphone au monde, soit plus d'une fois par an.
Et si les opérateurs ont déjà commencé à éteindre leurs antennes 2G, c'est bien parce qu'ils ne comptent pas s'arrêter là. Pour améliorer les débits, il leur est indispensable de récupérer le maximum de bandes de fréquences. De nouvelles expériences seront alors possibles, comme celle de SK Telecom planifiée pour février au Mobile World Congress de Barcelone. Il envisage de présenter une démonstration de débits à 450 Mbit/s, en agrégeant cette fois-ci trois bandes d'une largeur de 20MHz.
Mais bien que ces débits fassent rêver, il ne faut pas oublier qu'ils resteront théoriques pour les utilisateurs. Les opérateurs français ne sont pas les seuls à craindre les études sur les débits réels observés. Fin 2013 en Corée, le ministère assigné aux technologies de la communication a publié ses propres mesures sur la qualité des services mobiles. Les résultats moyens n'atteignent pas non plus les débits annoncés, et les opérateurs se défendent en dénonçant des tests réalisés dans de mauvaises conditions et des mesures "déloyales et vides de sens".