Et justement, une nouvelle polémique pourrait bien éclater si l'on en croit Le Figaro du 27 juin (repris par Le Monde du 4 juillet). Les quotidiens révélent l'existence d'un projet d'installation de centres d'appel dans deux prisons françaises.
L'administration pénitentiaire confirme l'information mais reste discrète sur le sujet, considéré comme tabou. D'un côté, l'Etat voudrait s'attaquer au problème de réinsertion des détenus en se focalisant sur la question de l'emploi et, indirectement, sur celle de la récidive.
De l'autre, certaines entreprises du secteur sont intéressées à l'idée de faire d'une pierre deux coups : trouver de la main d'oeuvre "low cost" (salaire minimum et cotisations plus faibles), tout en améliorant leur image grâce à une démarche citoyenne.
La pilule ne passe cependant pas du côté des syndicats du secteur des centres d'appels. La CGT parle de concurrence déloyale et a déjà trouvé un slogan choc pour marquer les esprits : "Après les forçats du boulot, les centres d'appel vont exploiter des forçats tout court". La CFDT déclare quant à elle : "c'est du n'importe quoi de recourir à des personnes qui ne connaissent pas le métier".