En présence de nombreux élus, René Souchon, le président du Conseil Régional d'Auvergne, a signé hier un contrat de partenariat avec l'opérateur Orange. Par le biais d'une structure baptisée "Auvergne très haut débit", Orange sera en charge d'installer et d'exploiter les réseaux très haut-débit qui devront couvrir les 600 000 foyers de la région d'ici 2025.
Au cours des 10 prochaines années, Orange devra notamment tirer près de 10 000 kilomètres de fibre optique dans les 4 départements d'Auvergne (Cantal, Puy de Dôme, Haute-Loire et Allier) pour amener le très haut débit dans les zones non denses où aucun appel à manifestation d'investissement privé n'a été recensé.
Dans un premier temps, à l'horizon 2017, l'objectif du réseau d’initiative publique "Auvergne très haut débit" consistera à fournir une connexion Internet avec un débit descendant supérieur à 8 Mbit/s à tous les auvergnats. 42% des foyers auvergnats - soit environ 250 000 logements à Clermont-Ferrand, Chamalières, Puy-en-Velais, Aurillac, Moulins, Montluçon, Vichy, Saint Flour et Riom - seront fibrés d'ici 2017.
En attendant le "100% THD" prévu en 2025, des solutions intermédiaires de montée en débit seront mises en place. Outre une probable introduction du VDSL2 (en particulier sur les 320 NRA-ZO déployés depuis octobre 2007), 130 stations WiFiMax (ondes radio permettant de délivrer un débit de 12 à 18 Mbit/s) couvriront 45000 foyers.
Quant aux 4500 logements ni couverts par les réseaux fixes ni par la technologie hertzienne en 2017, ils pourront choisir une offre Internet par satellite et bénéficieront d'une subvention pour l'achat de la parabole et son installation.
Le réseau d'initiative publique régional mis en place par l'Auvergne nécessitera un investissement d'un milliard d'euros, dont la moitié sera prise en charge par les collectivités locales. La Région et les départements pourront notamment s'appuyer sur les guichets de subventions de l'Etat du plan très haut-débit. La note est salée mais les enjeux du numérique à très haut-débit sont essentiels pour soutenir l'attractivité et le dynamisme des "nouvelles ruralités".Derrière cette expression reprise par Jean-Paul Dufrègne, le Président du Conseil général de l’Allier, s’agrègent ainsi de nouvelles perspectives pour les entreprises et la population. Tous les secteurs d'activité sont concernés par le très haut-débit : éducation, formation à distance, santé, services publics, agriculture, télétravail...