France Télécom fait des efforts pour réduire la fracture numérique. Exemple en Lorraine où 98,3 % de la population est désormais couverte par le réseau ADSL de l’opérateur historique. La France est aujourd’hui un des pays les mieux dotés en ce qui concerne le haut-débit (ADSL et câble). Cependant, malgré la densité des réseaux de télécommunication, de nombreux français n’ont toujours pas accès à Internet haut-débit faute d’infrastructures et d’équipements adéquats. Cette fracture numérique pose de vrais problèmes aux collectivités locales qui souhaitent aménager leur territoire, humainement et économiquement. Par la voix de son directeur régional, France Télécom vient d’annoncer que quasiment toute la population de la Lorraine pouvait dorénavant être raccordée au haut-débit. Un effort à saluer et un exemple à encourager.
La Lorraine a bénéficié d’un énorme effort financier de France Télécom. D’importants investissements ont été réalisés pour équiper la région. 360 des 432 noeuds de raccordement (NRA) installés en Lorraine sont dorénavant équipés pour l’ADSL, ce qui représente environ 1.124.000 lignes raccordées au haut-débit sur les 1.163.000 lignes disponibles (source : Ariase). France Télécom accroît le taux de couverture de la région de 81% en décembre 2003 à plus de 98% aujourd’hui (source : France Télécom). Un chiffre qu’il convient de relativiser puisqu’il faut tenir compte des lignes multiplexées et trop affaiblies. On peut préciser que grâce à ces efforts, plusieurs zones d’ombre dans lesquelles aucune connexion ADSL n’était possible ont été résorbées grâce à l'installation d’autocommutateurs. Les internautes lorrains peuvent également profiter de quelques 265 points d’accès sans fil disséminés sur tout le territoire de la région.
Néanmoins, force est de constater que si la fracture numérique tend à se réduire au niveau géographique, c’est désormais au niveau des débits et des services associés que la discrimination est davantage marquée. Le haut-débit et la téléphonie VoIP sont certes accessibles mais la TV par ADSL reste réservée à une minorité d’abonnés. C’est à la fois une question de débit et de DSLAMs équipé pour permettre le service d’IP-TV, mais également un manque d’engagement de la part des opérateurs dégroupés qui privilégient pour l’instant les zones urbaines denses. France Télécom en profite pour rappeler que les fournisseurs d’accès alternatifs ne se pressent pas pour étendre leur réseau dans certaines zones jugées sans doute peu rentables....