Ce "refarming" qui permet de réutiliser la bande de fréquences initialement prévue pour la 2G, avait déjà été autorisé pour Bouygues Telecom en octobre 2013. Cela avait permis à l'opérateur de largement devancer ses concurrents sur la couverture 4G du territoire métropolitain.
Free Mobile a demandé fin octobre l'autorisation d'utiliser une largeur de 5 MHz duplex dans la bande des 1800. L'ARCEP a confirmé sa réponse positive à la requête, qui rentre dans le cadre "des orientations publiées le 12 mars 2013 concernant l'introduction de la neutralité technologique dans la bande 1800 MHz".
Dans le même temps, l'Autorité de régulation a donc réorganisé la répartition de cette bande de fréquences entre les quatre opérateurs. "En effet, l'ARCEP a estimé, compte tenu de la configuration du marché à 4 opérateurs prévalant lors de l'instruction de la demande, et compte tenu de la répartition des patrimoines de fréquences dans la bande 1800 MHz qui résulte d'attributions instruites dans une configuration du marché à 3 opérateurs, qu'il était nécessaire d'initier un processus visant à rééquilibrer les quantités de fréquences détenues dans la bande 1800 MHz par chacun des 4 opérateurs. Les modalités retenues pour ce rééquilibrage consistent en une restitution de fréquences par les 3 opérateurs attributaires des autorisations d'autorisation dans la bande 1800 MHz au bénéfice du dernier entrant, la société Free Mobile."
Pour sa 4G, Free Mobile pourra donc utiliser une quantité de fréquences de 5 MHz dès le 1er janvier 2015 sur tout le territoire, sauf dans trois zones très denses. La date de restitution est décalée au 1er avril 2015 pour la zone Marseille-Aix, et au 1er juillet 2015 pour les zones de Nice et Paris. Cette attribution de fréquences suppose toutefois le respect d'un calendrier, où 25% de la population métropolitaine devra être couverte au 11 octobre 2015, puis 60% au 11 octobre 2019 et 75% au 11 octobre 2023.
Cette nouvelle plage de fréquences va aussi permettre au quatrième opérateur d'agréger le 1800 MHz et le 2600 MHz pour de la 4G+ (LTE Advanced). Il pourra ainsi proposer à ses abonnés un débit théorique maximal de 187.5 Mb/s (contre 150 Mb/s auparavant). Free Mobile a déjà prévu une première expérimentation près de Rouen.