Sur un plan purement comptable, Alice continue de coûter de l'argent à sa maison mère, Telecom Italia. L'un des chiffres préférés des investisseurs, l'Ebitda, un indicateur qui mesure le profit généré par l'activité est en effet de -51 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2007 pour les activités françaises. C'est certes mieux que les -83 millions qui avaient sanctionné les neuf premiers mois de 2006, mais cela reste encore loin du zéro, le fameux "point-mort".
On ne peut pourtant pas accuser Alice d'être dépensière : le même rapport indique que les investissements ont quasi fondu de moitié en comparaison de ceux effectués sur la même durée de neuf mois, l'année dernière. Le CAPEX, qui permet d'évaluer ces investissements, est ainsi passé sous la barre symbolique des 100 millions.
Certes, les frais de démarrage de l'activité sont les plus importants : de nombreux NRAs sont déjà dégroupés par Alice et les fibres optiques les plus importantes sont déjà construites. Ce recul est tout de même décevant au regard de l'autre grande division européenne de Telecom Italia, Hansenet + AOL. Nos voisins allemands sont certes bien plus lucratifs pour Telecom Italia, le point mort étant atteint depuis longtemps. Mais ils ont connu, eux, une augmentation de 60% des investissements de Telecom Italia cette année.