Le raccordement de l'île à Internet sera inauguré au point d'ancrage du câble sous-marin LION 2 situé dans la ville de Mamoudzou.
La mise en service de ce câble transocéanique posé par le René Descartes, le navire amiral de France Télécom Marine, va permettre aux fournisseurs d'accès de commercialiser des offres ADSL aux particuliers et aux entreprises de l'île.
Selon notre confrère DOMTOM-ADSL, le premier forfait ADSL sera un abonnement 512 Kbit/s commercialisé par IDOM Technologies (un FAI local) à 19.90€ par mois. Le tarif est multiplié par deux pour une connexion ADSL 2 mbit/s.... Quant au double play, c'est à dire l'ADSL à 2 mbit/s + 30 heures de communications vers les fixes locaux et en métropole - il est facturé 59.90€ !
En complément des traditionnels forfaits mobiles GSM ou 3G, les opérateurs SFR Mayotte et Orange Mayotte devraient également proposer leurs propres offres ADSL Neufbox et Livebox dans les prochains jours.
L'île de Mayotte est couverte par 23 noeuds de raccordement d'abonnés, mais uniquement deux d'entre-eux font plus de 2500 lignes (98511MDZ à Mamoudzou et 98515PZI à Pamandzi).
Malgré l'interconnexion de Mayotte avec la boucle optique mondiale, tous les mahorais ne seront pas éligibles à l'ADSL du jour au lendemain. Dans un premier temps, seule la moitié nord de l'île de Mayotte sera équipée pour l'ADSL.
Les travaux de modernisation de la boucle locale cuivre du sud de l'île prendra encore plusieurs mois. Certains mahorais devront donc patienter et se contenter d'offres 3G chères et lentes (384 Kbit/s).
L'arrivée de l'ADSL à Mayotte est une étape décisive pour le développement économique de l'île. Les entreprises locales et les services publics (télémédecine par exemple) gagneront en efficacité. Le secteur du tourisme devrait également profiter largement du haut-débit.
Autre avantage : les métropolitains expatriés pourront plus facilement communiquer avec leurs proches par mail, via les réseaux sociaux, ou tout simplement via une webcam.
Derrière l'optimisme de ces bonnes nouvelles, il est pourtant difficile de ne pas faire le parallèle avec les annonces de réseaux très haut-débit qui se multiplient dans l'Hexagone. Plus qu'un paradoxe, cette situation révèle ô combien la fracture numérique sera longue à résorber entre la métropole et les départements d'outre-mer.