Cela implique évidemment une nouvelle stratégie à mettre en place par les opérateurs pour augmenter encore le quota de data qui sera proposé dans les forfaits, la consommation de données en surfant sur Internet s'annonçant comme exponentielle. Pour atteindre des débits théoriques qui avoisineront les 200 Mbits/seconde, les opérateurs regroupent en fait les fréquences utilisées actuellement : les 800, 1800 et 2600 MHz.
D'autre part, un investissement massif de la part des opérateurs est indispensable. Ils devront modifier leurs antennes pour passer du MIMO (Multiple-Input Multiple-Output) 2x2 actuel à du MIMO 4x4 (voire plus), avec par conséquent une augmentation du nombre d'antennes. Il faudra aussi bien entendu posséder un smartphone compatible (capable d'agréger les fréquences), un sujet pour le moment assez flou… même s'il semble que les smartphones équipés de SnapDragon S800 soient en premier lieu concernés : Samsung Galaxy Note 3 et Galaxy S4 LTE-A, LG G2, Huawei Ascend P2, Google Nexus 5, HTC One M8, Sony Xperia Z1 & Ultra, etc.
4G vers 4G+, plus rapide oui mais…
Le LTE Advanced permet en effet des connexions théoriques à Internet pouvant atteindre les 1 Gbits/s en download, même si dans un premier temps les tests visent plutôt des débits oscillant en France entre 175 et 300 Mbits/s. L'ARCEP avait autorisé par exemple en début d'année Orange à faire des essais sur de la 4G+ jusqu'à 300 mégabit/s, SK Telecom et LG U+ avaient aussi atteint du 300 Mbit/s, alors que Huawei a d'ores et déjà annoncé avoir atteint des débits de 770 Mbits/s maximum en téléchargement sur la bande 3,5Ghz.
Un autre avantage de la LTE Advanced est que la qualité du réseau est nettement meilleure, notamment lorsque l'utilisateur se situe à la frontière de deux régions couvertes, cette technologie permettant d'utiliser les deux zones en simultané pour améliorer la qualité du réseau. Cependant, avant de s'emballer, il faudrait déjà que les réseaux 4G, et même simplement 3G, soient performants sur l'ensemble du territoire... et se méfier des débits théoriques et des résultats finaux pour l'utilisateur final. En outre, comme pour la 4G, la consommation énergétique des terminaux sera plus importante, avec le problème de l'autonomie de nos smarpthones/tablettes qui risque d'en prendre un sérieux coup.
Mobilité et objets connectés
Il faut bien comprendre que ces technologies 4G/4G+ restent avant tout des solutions dédiées à la mobilité et ne pourront que très rarement remplacer l'Internet fixe sur une solution de type câble/fibre. Par contre, avec l'explosion des objets connectés, les réseaux mobiles resteront essentiels pour profiter pleinement des nouveaux usages qui vont se développer. Sachant que le déploiement de la 4G dans une région implique quasiment systématiquement l'arrivée de la fibre, pour les foyers et les entreprises, faire appel à un réseau mobile 4G/4G+ pour se substituer à une solution 'filaire' THD en fibre ou même en câble amélioré devra être envisagé au cas par cas.
Si cela peut permettre d'économiser les frais éventuels de raccordement de son foyer à la fibre qui passe dans la rue, le réseau 4G dépend en effet de nombreux paramètres, dont le nombre d'utilisateurs sur une même antenne, qui dégrade la qualité du signal. De même, en intérieur, selon les matériaux de construction utilisé ou même certains appareils électriques, un signal 3G/4G/4G+ pourra être perturbé. Enfin, les forfaits actuels 4G actuels (et futurs ?) ne pourront rivaliser avec les quotas illimitées d'une ligne Internet fixe, essentielle pour profiter pleinement de la vidéo ou du streaming...