Comme en décembre, Orange reste à nouveau l'opérateur qui a allumé le plus de supports en janvier (455). Même si son taux d'antennes sur la bande des 2600 MHz est toujours plus élevé que celui sur la bande des 800 MHz, il a déployé autant sur l'une que sur l'autre le mois dernier. L'opérateur historique garde ainsi son objectif de déployer massivement pour rattraper la belle avance de Bouygues. Mais il semble aussi vouloir peaufiner son réseau en ouvrant des supports sur les fréquences en or.
C'est d'ailleurs cette stratégie qu'a choisi SFR. Encore une fois, il s'est concentré sur les basses fréquences qui assurent une couverture plus large et une meilleure qualité de réception à l'intérieur des bâtiments. Mais cela le contraint à investir plus et donc à déployer moins vite. Il est celui qui a ouvert le moins de supports 4G en janvier. Toutefois, dans l'accord de mutualisation signé avec Bouygues, SFR assure ainsi une complémentarité essentielle.
En effet, Bouygues Telecom garde la tête du classement avec 5896 supports en service. A la différence de SFR, son réseau 4G se situe principalement sur la bande des 1800MHz et des 2600MHz. Il continue d'ouvrir des antennes et pourra améliorer la qualité de son réseau sur les régions hors zones très denses, grâce aux fréquences en or valorisés par son partenaire de mutualisation.
Si SFR ne mise pas à première vue sur la quantité de supports activés, Free espère bien le rattraper. Le quatrième opérateur se rapproche doucement de son concurrent, avec un réseau qui compte presque 1000 supports en service. Mais Free ne peut déployer que sur la bande des 2600 MHz, idéales pour les zones très denses. Il devra sans doute nécessairement s'accorder avec un concurrent pour garantir un réseau de qualité à ses abonnés. Alors qu'un nouveau contrat d'itinérance avec Orange semble compromis, les deux opérateurs se rapprocheront-ils d'une autre manière pour faire face au couple Bouygues-SFR ?
Comme le mois dernier, l'ANFR a publié un tableau récapitulant le nombre d'antennes déployées sur chaque département. Ces données sont assez intéressantes pour observer vers quelles régions les opérateurs s'orientent. Au final, pas de grands changements au 1er février. Les cinq départements qui possèdent le plus de supports 4G actifs restent les mêmes : Paris (835), le Rhône (694), les Bouches-du-Rhône (683), le Nord (553) et les Hauts-de-Seine (446).
Certains départements ont pu voir s'activer de nombreux supports sur leur territoire, comme le Nord (+69), les Alpes-Maritime (+34), ainsi que Paris (+31) et deux départements de sa région la Seine-Saint-Denis (+43) et le Val-de-Marne (+37). Par contre, de l'autre côté du tableau, six départements n'ont vu aucune évolution : les Alpes-de-Haute-Provence, le Cantal, l'Eure-et-Loir, la Haute-Loire, la Lozère et la Haute-Marne. D'ailleurs, parmi ceux-là, on retrouve la Lozère et le Cantal qui n'ont toujours aucune antenne 4G recensée sur leur zone. Mais a contrario, trois départements ont vu leur premier support 4G s'allumer en ce début d'année : l'Yonne, la Meuse et la Creuse.